La compagnie pétrolière italienne ajoute un nouveau supercalculateur, le HPC-4, à sa puissance de calcul existante. La machine se classe directement dans les 10 premiers supercalculateurs dans le monde et devient le premier qui ne relève pas d’une institution gouvernementale.
HPC-4 va prendre place dans le Green Data Center d’ENI situé à Ferrera Erbognone, à 60 Km de Milan. Il va quadrupler la puissance de calcul de la compagnie et lui permettra de disposer en pic de 22, 4 Petaflops. HPC-4 s’ajoute à HPC-3 qui a une puissance de calcul de 5,8 Petaflops et une puissance en pic de 8,4 petaflops.
HPC-4 se présente sous la forme d’un cluster de 1600 nœuds de serveurs HPE Proliant DL 380 avec, pour chaque nœud, 2 processeurs Intel Skylake à 24 cœurs (76 000 cœurs au total) et 2 accélérateurs graphiques NVidia Tesla P100, le tout sur une connexion EDR (Enhanced Data Rate) Infiniband. La solution comporte un sous-système de stockage de 15 Pétaoctets. Le cluster a été conçu pour limiter la consommation d’énergie afin de limiter les coûts et les émissions de CO2.
Avec ces caractéristiques, HPC-4 se classe dans les 10 clusters les plus puissants dans le monde et est le premier dans ce Top 10 qui ne soit pas dans le giron d’une institution ou d’une organisation gouvernementale.
Une contribution critique
Il va servir à faire fonctionner les algorithmes et applications propriétaires du fournisseur d’énergie, en particulier, un système 3D d’imagerie sismique ainsi que des modélisations géologiques et des fonctions de simulation dynamique des gisements. Il va aussi permettre d’optimiser les sites de production en limitant les risques en termes de sûreté et d’impact environnemental. Ces points sont critiques pour ENI qui dispose actuellement de réserves évaluées à 7,5 milliards de barils soit 11 ans de sa production cumulée. La solution devrait lui permettre d’optimiser ses recherches en Afrique subsaharienne où ENI s’investit beaucoup actuellement.
Une vue de l'actuel HPC-3 dans le Green Data Center d'ENI près de Milan