Au 15 février, Intel recense 30 recours collectifs émanant de clients et deux d’actionnaires lui reprochant sa conduite en amont et en aval de la découverte de Meltdown et Spectre. De même, trois actionnaires ont saisi la justice s’attaquant à certains dirigeants du fondeur quant à des transactions en lien avec les révélations des failles.
Les avocats d’Intel ne vont pas manquer de travail cette année. Après les révélations sur les failles Meltdown et Spectre qui affectent ses processeurs et les râtés des correctifs, le fondeur doit faire face à la grogne de ses utilisateurs et actionnaires. Dans son rapport annuel fourni à la SEC, Intel révèle faire l’objet d’un certain nombre de plaintes.
32 « class actions » ont été déposées au 15 février, trente par des clients mécontents, deux par des actionnaires énervés. Les premiers « indiquent généralement avoir subi un préjudice à cause des actions ou des omissions d’Intel en lien avec les failles de sécurité et s’appuient sur une grande variété de dispositions réglementaires ou légales pour demander des dommages et intérêts » explique Intel dans son communiqué.
Soupçon de délit d’initié
Les recours collectifs d’actionnaires, qui représentent quant à eux ceux qui ont acheté des actions Intel entre le 27 juillet 2017 et le 4 janvier 2018, accusent Intel et certains de ses responsables d’avoir enfreint « les lois sur les valeurs mobilières en faisant des déclarations sur les produits d'Intel et les contrôles internes qui ont été révélés être fausses ou trompeuses par la divulgation des failles de sécurité ».
Trois autres investisseurs, Joseph Tola, Joanne Bicknese et Michael Kellogg ont en janvier dernier assigné certains membres du conseil d’administration du fondeur et plusieurs de ses dirigeants. Les plaintes allèguent que ces derniers ont « manqué à leurs obligations à l’égard d’Intel » dans le cadre de la divulgation de l’existence des failles Meltdown et Spectre et n’ont « pas pris de mesure à l’égard d’un délit d’initié supposé ». On se rappellera que le patron d’Intel était accusé en janvier d’avoir vendu une partie de son portefeuille d’actions Intel quelques jours seulement avant que l’existence des failles ne soit connue du grand public.