YouTube : Ça eut payé !

Une étude réalisée par un professeur d’université allemand montre que figurer dans le Top 3% des vidéos les plus visionnées sur YouTube ne suffit pas à s’assurer un revenu publicitaire permettant d’en vivre.

Mathias Bärtl, professeur à l’université des sciences applilquées d’Offenburg, va certainement briser des rêves. En effet, dans une étude d’une trentaine de pages accessible à cette adresse, cet enseignant montre qu’il y a eu une érosion importante des revenus publicitaires sur YouTube et que figurer dans le Top 3% des vidéos les plus consultées (soit plus de 1,4 million de vues par mois) ne permettait de dégager que 16800 dollars de chiffre d’affaires… par an. Le chiffre d’affaires rapporté en euros et par mois serait donc de 1200 €, soit un CPM de 0,00085. Imbattable ?.

Le professeur indique que ce montant est à la limite de la ligne de pauvreté fixée par les autorités fédérales américaines. Voilà qui devrait doucher les espoirs d’une bonne partie de la jeunesse. En effet, une enquête menée l’année précédente en Angleterre révélait qu’un enfant sur 3 âgé de 6 à 17 ans rêvait de devenir youtubeur à temps plein, trois fois plus que ceux qui souhaitaient devenir docteur ou infirmier.

L’étude de M. Bärtl montre que le Top 1% (donc ceux qui gagnent vraiment leur vie) affiche des vues situées entre 2,2 et 42,1 millions de vues par mois. Cette élite youtubeuse gagne auss sa vie au travers de contrats de sponsors donc calculer leur chiffre d’affaires total est plus compliqué.

Elle montre également que les tarifs sont opaques et que le Top 3% représente une part de plus en plus importante de l’audience, ceci signifiant que les autres ne peuvent plus compter sur cette activité pour en vivre.