Cambridge Analytica : la FTC enquête

Très sale temps pour Facebook. Après quelques procureurs fédéraux, après le comté de Cook dans l’Illinois, après l’ICO britannique, c’est au tour de la Federal Trade Commission d’annoncer avoir ouvert une enquête suite au scandale Cambridge Analytica, sur la violation présumée par le réseau social d’un accord signé en 2011.

Stable en bourse en milieu de semaine dernière, Facebook a pris une nouvelle claque lundi, après une annonce de la Federal Trade Commission. Le régulateur américain a en effet révélé mener une enquête sur les pratiques de l’entreprise quant aux données de ses utilisateurs.

Dans la continuité du scandale Cambridge Analytica, la FTC précise dans un communiqué « être fermement et pleinement engagé à utiliser tous les outils à sa disposition pour protéger la vie privée des consommateurs ». Outils regroupant aussi bien le Privacy Shield, relatif aux transferts de données transatlantiques, que le FTC Act et les diverses ordonnances du régulateur imposant des mesures pour la protection des données personnelles et de la vie privée des internautes.

Amende record

Le réseau social a en effet signé avec la FTC un accord en vertu duquel il s’engage à recueillir le consentement de ses utilisateurs et à les avertir avant de partager des données personnelles au-delà des paramètres de confidentialité spécifiés. « En conséquence, la FTC prend très au sérieux les rapports de presse récents soulevant des préoccupations substantielles au sujet des pratiques de confidentialité de Facebook. Aujourd'hui, la FTC confirme qu'elle a ouvert une enquête non publique sur ces pratiques » écrit la FTC.

La semaine commence difficilement pour Facebook, entre un énième coup de com’ d’Elon Musk, qui s’inscrit dans le mouvement #deletefacebook et des « invitations » du Parlement britannique, de la Commission Européenne et du Judiciary Committee du Sénat américain à venir s’expliquer. En outre, cette enquête de la FTC pourrait se solder par une amende de 40 000 dollars pour violation des termes de l’accord de 2011. Et si 50 millions de personnes ont vu leurs données personnelles collectées sans leur consentement, il s’agit donc de 50 millions de violations. Il est toutefois très improbable que Facebook écope d’une telle sanction.