L’entreprise spécialisée dans la signature électronique va entrer en bourse. DocuSign a rempli le formulaire de la SEC préalable à une introduction sur le NASDAQ qui devrait avoir lieu d’ici à la fin de l’année. Le prix d’introduction n’a pas encore été fixé et la société ne précise pas combien elle compte lever.
Après Dropbox et Pivotal, DocuSign sera la troisième société du secteur des TIC à entrer en bourse en 2018. L’entreprise éditrice de solutions de signatures électronique (ou e-signature) a remis hier son formulaire d’introduction et sera coté au Nasdaq dans les mois à venir. Ni le nombre de titres émis, ni leur valeur, ni la montant levé attendu n’ont été divulgué pour le moment.
Dan Springer, actuel CEO de DocuSign
DocuSign, fondé en 2003, était valorisée environ 3 milliards de dollars en 2015. Ses technologies de signature électronique sont intégrées aux solutions de Google, Salesforce, SAP ou encore Oracle et l’entreprise annonce compter 350 000 clients payants, dont l’abonnement représente la majorité de ses revenus.
Un effet Dropbox ?
Pour l’année 2016, DocuSign explique avoir réduit ses pertes, de 122,6 à 115, 4 millions de dollars, alors que son chiffre d’affaires progressait de 50% à 381 millions de dollars. Mais si l’entreprise n’est pas rentable, ce n’est pas le seul risque que prendront les investisseurs. Dans son formulaire, la société souligne que le « marché de la signature électronique, […] est relativement nouveau et évolutif. Si le marché ne se développe pas plus, se développe plus lentement, ou d'une manière que nous n'attendons pas, notre activité sera affectée ».
Ses concurrents : en premier lieu Adobe, ainsi que plusieurs entreprises dédiées à ce marché de niche. On apprend en outre, dans la liste de risques, que les mesures de sécurité de DocuSign ont « parfois été dans le passé et pourraient être dans le futur compromises ». En effet, en mai 2017, la société a été victime d’une intrusion « dans un système distinct, non essentiel, utilisé pour les annonces liées au service et contenant une liste d'adresses électronique ». Rien "d'essentiel" mais cette attaque avait été suivie d'une vaste campagne de phishing.