Le 25 mai approche et toute mention d’une non-conformité susceptible de coûter jusqu’à 4% de son chiffre d’affaires mondial suffit à mettre en branle une entreprise. La preuve par l’exemple avec Instagram, qui annonce le lancement prochain d’un outil permettant de télécharger l’ensemble de ses photos, vidéos et messages publiés, une fonctionnalité qu’en huit ans d’existence la plateforme n’avait pas trouvé le temps d’implémenter.
Mardi, Techcrunch rapportait que Instagram n’avait pas de système permettant la portabilité des données, à l’instar de la fonctionnalité de la maison-mère Facebook permettant de télécharger ses données personnelles distillées sur le réseau social. Ce qui risque le 25 mai de poser un léger souci à la plateforme de partage de photos.
En effet, à son article 20, le RGPD instaure une obligation de portabilité des données. « Les personnes concernées ont le droit de recevoir les données à caractère personnel les concernant qu'elles ont fournies à un responsable du traitement, dans un format structuré, couramment utilisé et lisible par machine » stipule le règlement.
Ça urge
Le lendemain, à notre confrère de Techcrunch, un porte-parole d’Instagram s’empresse d’expliquer : « nous construisons un nouvel outil de portabilité des données. Vous pourrez bientôt télécharger une copie de ce que vous avez partagé sur Instagram, y compris vos photos, vidéos et messages ». Il ne précise toutefois pas s’il sera possible de télécharger le graphe réunissant les données sociales d’un utilisateur (ses followers et abonnements).
L’outil ne sera pas uniquement disponible en Europe, mais dans le monde entier. Et si c’est une avancée du point de vue de la conformité au RGPD, il s’agit également d’une bonne nouvelle pour les utilisateurs d’Instagram qui, jusqu’à présent, ne pouvaient pas exporter ni télécharger une photo publiée. L’entreprise n’indique toutefois pas la date de lancement de cet outil.