Broadcom veut racheter 12 milliards de dollars de ses actions

De nouveau américain depuis le 4 avril, Broadcom lance un plan de rachats de ses actions courant jusqu’à fin 2019 pour un montant de 12 milliards de dollars. Mais le géant des semi-conducteurs ne s’interdit pas de mettre l’opération en pause si l’opportunité d’une acquisition se présentait.

Broadcomm annonce un vaste plan de rachat d’actions, qui vient d’être avalisé par son conseil d’administration. Le géant des semi-conducteurs prévoit de racheter pour 12 milliards de dollars de son stock entre aujourd’hui et la fin de son exercice fiscal 2019, le 30 novembre 2019. « Le lancement d'un programme de rachat d'actions améliore notre stratégie de répartition du capital et nous fournit un outil complémentaire pour offrir de la valeur à nos actionnaires » souligne Tom Krause, le CFO de la société.

Ce plan prévoit « diverses méthodes y compris des opérations sur le marché libre ou négociées en privé ». Broadcom ne précise par le nombre dactions quil entend racheter, qui dépendra « de divers facteurs, notamment le prix, les conditions générales du marché et de l'entreprise, ainsi que d'autres possibilités d'investissement » selon le géant américain.

Made in America

Depuis le 4 avril, Broadcom n’est en effet plus une société singapourienne mais bien une entreprise du Delaware. Une redomiciliation annoncée de longue date mais qui n’a pas empêché le géant des semiconducteurs, devenu asiatique après son rachat par Avago en 2015, de se faire renvoyer dans les cordes par Donald Trump alors que Broadcom souhaitait mettre la main sur Qualcomm.

Désormais le géant ne devra cependant pas passer par la CFIUS pour faire ses emplettes aux Etats-Unis. Selon les divers analystes financiers qui réagissent ça et là, Broadcom aurait d’ores et déjà dans son viseur les fondeurs TSMC ou GlobalFoundries ou encore le spécialiste des processeurs audio Cirrus Logic. Et Tom Krause ajoute de l’eau au moulin en précisant que Broadcom garde « la possibilité d'utiliser le solde de [ses] flux de trésorerie disponibles non seulement pour les acquisitions, mais aussi pour les rachats opportuns ».