ZTE risque aussi d’être privé de logiciels américains

L’activation des restrictions américaines ne concernent pas que les composants électroniques, mais aussi les licences technologiques et logicielles. Ce qui implique que ZTE pourrait être interdit d’accès à Android et aux autres applications de Google. Pendant ce temps, la FCC en remet une couche.

Il n’y a pas que le hardware dont ZTE est privé par l’ordre exécutif de DoC américain. En effet l’accord signé en 2017 stipule que ZTE ne pourra « directement ou indirectement, participer d’une quelconque manière à une transaction impliquant des marchandises, logiciels ou technologies » exportés depuis les Etats-Unis.

Sont concernés non seulement les semi-conducteurs mais aussi les licences. En d’autres termes, le constructeur chinois pourrait bien devoir se passer de tout logiciel développé aux Etats-Unis. Ce qui inclut Android, ou du moins la version sous licence Google. ZTE pourrait évidemment développer son propre OS à partir du noyau Android, mais il serait également privé de toute application Google, notamment le Play Store.

Panique à bord

Selon Bloomberg, les avocats du géant asiatique auraient rencontré en urgence ceux de Mountain View afin d’explorer différentes pistes pour éviter le blocage. ZTE avait plaidé coupable de la vente d’équipements de télécommunication à l’Iran et à la Corée du Nord, sous embargo américain. Un accord avait été trouvé en mars 2017 mais, selon le DoC, le Chinois a menti sur les sanctions disciplinaires qu’il devait infliger aux employés ayant participer aux échanges avec les deux pays.  

Hier, la cotation de ZTE était suspendue à Hong Kong. Autre nouvelle qui n’arrangera pas les affaires de ZTE, la FCC a proposé mardi une nouvelle réglementation, qui interdirait aux administrations fédérales d’acheter à des entreprises qui « menacent la sécurité des réseaux de télécommunications » des Etats-Unis. Une mesure qui semble spécifiquement dirigée contre Huawei et ZTE.