Jamais contents, ces actionnaires. En janvier dernier, Carl Icahn et Darwin Deason poussaient Xerox à se vendre. Un accord avait rapidement été trouvé avec FujiFilm. Mais les deux investisseurs considèrent ce rachat honteusement désavantageux pour Xerox, tant et si bien que celui-ci renégocie avec Fujifilm.
Xerox, l’un des doyens américain de la tech doit fusionner avec Fujifilm, avec lequel il a monté une co-entreprise en 1962. Une joint-venture que deux actionnaires n’apprécient guère : Carl Icahn, détenteur de 9% de Xerox, et Darwin Deason, 6%. Alors que les revenus du spécialiste de l’impression s’érodent continuellement, les deux irrascibles actionnaires poussaient en janvier Xerox à se vendre.
Ce que l’entreprise a consenti à faire, en annonçant une semaine plus tard son absorption par Fujifilm. Une opération entre 6 et 7 milliards de dollars qui s’accompagnera d'un grand coup de ciseau dans l’effectif de la nouvelle entité. Le groupe japonais entend en effet supprimer 10 000 postes d’ici à 2020.
Une clause « bijoux de la couronne »
Mais Carl Icahn et Darwin Deason ne sont vraisemblablement toujours pas satisfaits, cette fois-ci à propos des modalités financières de la fusion. Le 13 février, les avocats de Deason engageaient des poursuites devant la cour de New York, dénonçant un rachat frauduleux. Notamment une clause du contrat de la fusion qui accorde à Fuji « de garder la propriété intellectuelle et les droits de fabrication de Xerox sur le marché Asie-Pacifique » si jamais l’Américain trouvait un autre repreneur. Un marché qui représente 36 milliards de dollars.
Selon CNBC, Xerox serait donc en train de renégocier les conditions de l’opération avec Fujifilm, opérations que les actionnaires du premier considèrent défavorables pour Xerox « de manière disproportionnée ». Carl Icahn et Darwin Deason appellent le conseil d’administration de Xerox à limoger son CEO, Jeff Jacobson, et à étudier d’autres options stratégiques.