L’ancien DG de SFR passe numéro un de Sprint. Quelques mois après son arrivée au poste de CFO de l’opérateur américain, il succède à Marcelo Claure en tant que CEO à l’aube de la fusion avec T-Mobile.
« Démissionné » de son poste de PDG de SFR en novembre dernier, Michel Combes avait rebondi deux mois plus tard chez Sprint. Devenu CFO et président de l’opérateur américain, il était le numéro 2 du groupe, derrière le CEO, Marcelo Claure. Mais alors que T-Mobile et Sprint ont (enfin) annoncé leur fusion, les cartes sont rebattues.
Dans un communiqué publié en marge de ses résultats trimestriels, Sprint annonce un remaniement à sa tête : Michel Combes succède à Marcelo Claure. Ce dernier reste « un membre de l’équipe de direction de Sprint » et est promu président exécutif de Sprint tout en s’envolant vers Softbank. Il occupera d’ici au 31 mai prochain les rôles de COO de Softbank Group Corp et de CEO de Softbank Group International.
Fusion en vue
Michel Combes, quant à lui, passe numéro 1 de Sprint et en devient le CEO. « Dans leurs nouveaux rôles, Claure et Combes collaboreront sur la poursuite de l'exécution de la stratégie de Sprint ainsi que sa fusion prévue avec T-Mobile » indique le communiqué. L’ex-PDG de SFR n’est pas un profane en la matière : il était à la tête d’Alcatel-Lucent au moment de son rachat par Nokia et avait mené les négociations avec le Finlandais.
En parallèle, Sprint annonce ses « meilleurs résultats financiers de l’histoire de l’entreprise ». L’opérateur annonce avoir recruté un million de nouveaux clients sur 2017, alors qu’il en avait perdu l’année précédente. Il enregistre un bénéfice net de 7,3 milliards de dollars, contre une perte de 1,2 milliard en 2016. Et ce malgré un tassement de son chiffre d’affaires, de 25,3 milliards de dollars à la fin de l’exercice 2016 à 23,8 milliards pour l'exercice clos le 31 mars dernier.