Microsoft veut étendre le RGPD au monde entier

Le géant l’annonce : les principes contenus dans le cadre européen en vigueur après-demain seront appliqués à l’ensemble des utilisateurs des produits Microsoft à travers le monde. Gageons qu’à la réunion Tech for Good, Satya Nadella a fait un beau pied de nez à Mark Zuckerberg.

Le temps du pompage de données personnelles est derrière nous, assure Microsoft dans un post de blog. Il ne le dit certes pas de manière aussi directe, mais c’est l’intention qui compte. Julie Brill, vice-présidente et juriste en chef du géant de Redmond annonce que, pour Microsoft, le RGPD ce sera partout. « En tant que règlement de l'UE, le RGPD crée de nouveaux droits importants spécifiquement pour les individus dans l'Union européenne. Mais nous croyons que le RGPD établit des principes importants qui sont pertinents à l'échelle mondiale » écrit-elle.

« C'est pourquoi nous annonçons aujourd'hui que nous étendrons les droits qui sont au cœur du RGPD à tous nos clients consommateurs dans le monde entier » ajoute-t-elle. Suite à quoi Microsoft a mis à jour sa politique de confidentialité afin d’y intégrer, de manière étendue, les principes du règlement européen.

RGPD pour tous

Ainsi, Redmond abandonne les pratiques controversées des débuts de Windows 10, pratiques qui lui avaient valu d’être épinglé par la Cnil. Désormais, l’éditeur offre à l’ensemble de ses utilisateurs la possibilité de retirer leur consentement au traitement de leurs données à tout moment. La nouvelle politique inclut en outre « le droit de savoir quelles données nous collectons à votre sujet, de corriger ces données, de les supprimer et même de les transférer ailleurs ».

Tout Microsoft se met donc en branle pour améliorer la protection des données personnelles, fort de 1600 ingénieurs mobilisés pour mettre en conformité l’ensemble de l’écosystème de Redmond. Tout Microsoft ? Non ! Un irréductible réseau social professionnel résiste encore et toujours à l’envahisseur RGPD. LinkedIn a en effet fait le choix d’une approche à la Facebook, migrant juridiquement tous ses utilisateurs non européens de sa filiale irlandaise à la maison mère américaine.