Les interconnexions privées ou directes en forte croissance

A l’occasion de ses 20 ans, dignement fêtés, Equinix livre une étude sur les interconnexions dans le monde. Les interconnexions privées ou directes prennent la main sur les connexions classiques par les opérateurs.

Equinix nous livre la deuxième édition de son index mondial de l’interconnexion, une étude de marché qui analyse les échanges de données dans le monde. Poussée par la transformation numérique, l’Internet des objets, l’interconnexion devient le moyen par défaut le mode de fonctionnement pour les échanges de données. Ainsi, la bande passante d'interconnexion proposée à cette fin devrait dépasser les 8 200 térabits par seconde (Tbps) d'ici 2021, et représenter l'équivalent de 33 zettaoctets (Zo) de données échangées par an - une croissance fulgurante par rapport aux projections de l'année dernière, et de 10 fois supérieure aux estimations relatives à la capacité de trafic Internet dédié.

Tout ceci représenterait un taux de croissance annuelle composée (TCAC) de 48 %, soit près du double du TCAC du trafic IP mondial initialement prévu (26 %). D'ici 2021, au moins 50 % du PIB mondial sera lié à des activités numériques. En outre, cette croissance devrait être observable dans tous les secteurs basés sur des offres, des activités et relations s'appuyant sur ces technologies. Compte tenu des nombreuses menaces liées à la distribution des données sur une variété de points vulnérables, les sociétés se détournent de plus en plus de l'Internet public et s'orientent vers le trafic privé de données. Les failles massives de cybersécurité représentent l'un des risques les plus sérieux, et l'ampleur de la menace augmente de façon spectaculaire. D'ici 2021, leur coût total devrait d'ailleurs atteindre 6 000 milliards de dollars.

Et en France ?

Selon l'étude indépendante menée par Equinix, pour 85% des sondés en France, l'interconnexion accélérerait la transformation numérique et la connectivité instantanée et fiable à l'échelle globale permettrait de disposer de nouveaux leviers de croissance. En effet, les trois premiers facteurs cités qui motiveraient les besoins d'interconnexion seraient : la possibilité d'accéder à des réseaux professionnels à distance (59%), l'utilisation croissante des technologies numériques (47%), l'augmentation des risques de cyberattaques (41%).

La deuxième édition du GXI identifie également 4 cas d'usage clés de l'interconnexion, ainsi qu'un modèle de maturité des processus informatiques. Appliqués ensemble, ces cas d'usage permettent de créer une infrastructure prête pour le numérique à destination des entreprises contemporaines : l'optimisation du réseau, le multicloud hybride, la sécurité distribuée et les données distribuées.

En France, les structures estiment être impactées en premier par des problématiques liées à la sécurité (55%), en deuxième et troisième position arrivent la souveraineté ainsi que les volumes des données (41%). Par conséquent, leurs priorités se placent essentiellement dans la mise en conformité au niveau des régulations (54%), l'amélioration de la cybersécurité (53%) et l'optimisation de la performance en réduisant, voire en éliminant les temps de latence (39%). Par ailleurs, les conclusions de l'enquête mettent en lumière le fait que 25% des entreprises estiment que le nombre de fonctionnalités hébergées dans le Cloud vont augmenter considérablement et pour 31% d'entre elles la proximité des fournisseurs de service Cloud est un facteur décisif dans le choix d'un datacenter.