Le gouvernement italien ne pourra pas dire qu’il a bradé les fréquences 5G dans la péninsule. Alors qu’il visait, dans la fourchette basse, 2,5 milliards d’euros, les opérateurs ont dépensé 6,5 milliards d’euros, dont 4,3 pour la seule bande des 3,7 GHz.
La vente des bandes 5G en Italie a fait chauffer les portefeuilles des quatre opérateurs présents dans la péninsule. Après deux semaines d’enchères, le gouvernement de la Botte exulte. Luigi Di Maio, ministre du Développement économique, du Travail et des Politiques sociales, précise que cette vente a dépassé « les prévisions les plus optimistes » de l’exécutif.
Là où le gouvernement de Mateo Salvini entendait récolter un minimum de 2,5 milliards d’euros, les opérateurs ont déboursé plus du double pour s’emparer de blocs de fréquences dans les bandes 700 MHz, 3,7 GHz et 26,5 GHz. Un total de 6,5 milliards d’euros, dont 4,3 milliards pour la seule bande des 3,7 GHz. En cause, Wind Tre, absent sur les 700 MHz, a fait tapis sur les 3,7 GHz, incitant Telecom Italia à surenchérir pour se placer sur cette bande.
Le MHz italien, le plus cher d’Europe
Telecom Italia signe donc un chèque (les versements s’étalent sur la période 2018-2022) de 2,4 milliards d’euros, tout comme son compatriote Vodaphone. Iliad Italia, tout juste débarqué dans la Botte, ne s’en laisse pas compter avec une dépense de 1,19 milliard, tandis que Wind Tre ne sort au final « que » 500 millions d’euros.
Iliad précise qu’il s’est emparé de 10 MHz dans la bande de fréquences 700 MHz, 20 MHz dans la bande 3,6-3,8 GHz et 200 MHz dans la bande 26,5-27,5 GHz. « Iliad Italia renforce son portefeuille de fréquences afin de poursuivre sa dynamique d'innovation, de développer rapidement une offre 5G et de répondre à la demande croissante de débit en Italie » précise la branche italienne de l’entreprise de Xavier Niel.