De nouvelles révélations tombent sur certaines pratiques de la Fifa, révélations qui auraient été rendues possibles suite à une fuite de données en date de mars dernier. A l’origine, une attaque de type phishing visant des cadres de la fédération sportive.
C’est reparti comme en 2015 ! Les Football Leaks ressortent dans la presse, mettant en cause cette fois-ci les liens du président de la Fifa avec un procureur suisse ou encore les contournements du principe de fair play financier du PSG et de Manchester City. Dans un communiqué, la Fifa précise qu’elle (ainsi que l’UEFA) a reçu des journalistes de l'European Investigative Collaborations « plusieurs centaines de questions, basées sur des courriels privés et internes et d'autres informations ayant été obtenues (illégalement) par des tiers ».
En marge d’une réunion de la Fédération à Kigali, son président Gianni Infantino a expliqué que la Fifa a pris connaissance la semaine passée d’une attaque contre son système informatique plus tôt cette année. En mars, des officiels de l’organisation ont été la cible d’une campagne de phishing lors de laquelle une tierce partie a pu avoir accès aux identifiants de certains membres, et par extension à des documents confidentiels.
Deux attaques en deux ans
Selon le New York Times, l’organisation Football Leaks, à l’origine de premières fuites en 2015, serait derrière cette opération, ou de moins c’est elle qui aurait fourni les informations dérobées à l'European Investigative Collaborations. C’est la deuxième fois que la Fifa est victime d’une attaque de cette ampleur.
En 2017, sur fond de scandale de dopage d’Etat, les systèmes informatiques de la fédération avaient eu droit à la visite du GRU, le renseignement militaire russe, qui s’était emparé d’informations relatives à des tests anti-dopage positifs et à des autorisations médicales de joueurs de foot et les avait rendues publiques.