Elle est désormais le nouveau visage de la Cnil. Marie-Laure Denis, nommée par le Président de la République, a été approuvée à la tête de la Cnil par les députés et les sénateurs.
Sans surprise, les commissions des lois de l’Assemblée nationale et du Sénat ont approuvé la nomination par le Président de la République de Marie-Laure Denis à la présidence de la Cnil, par 48 voix pour et 7 voix contre au Palais du Luxembourg et par 35 voix sur 37 de l’autre côté de la Seine. Cette ancienne membre de l’Arcep, du CSA et du Conseil d’Etat prendra donc la succession d’Isabelle Falque-Pierrotin, appelée à être garante du Grand Débat National.
Lors de ses auditions, la nouvelle présidente de la Cnil a démontré qu’elle connaissait ses gammes et a évoqué les sujets « chauds » de son mandat, à commencer par le RGPD et le Privacy Shield. A l’instar de sa prédécesseure, elle a également plaidé pour une revalorisation des moyens de l’autorité. « Il y a une mise sous tension qui résulte de nouvelles missions confiées par le législateur et des nouveaux enjeux européens, il est du ressort des pouvoirs publics d’accompagner ces missions en donnant à la Cnil les moyens de les accomplir au mieux » a souligné Marie-Laure Denis devant les députés.
Le cas Google
Marie-Laure Denis aura fort à faire dès le début de son mandat, avec le recours formulé devant le Conseil d’Etat par Google contestant sa condamnation par la Cnil à une amende de 50 millions d’euros. Une autre question pourrait bien venir lui compliquer la vie : celle de l’anonymat en ligne, récemment pourfendu par le Président de la République. Le sujet divise et la nouvelle présidente de la Cnil nage entre deux eaux. Au Sénat, elle explique que la Cnil pourra apporter ses réflexions sur le sujet avant de faire volte-face à l’Assemblée, estimant que ce débat dépasse l’autorité.