Nous avions déjà rencontré Alation, un spécialiste du catalogue de données dans les entreprises lors d’un précédent IT Press Tour. L’éditeur a levé des fonds en janvier dernier. Il était intéressant de voir ce qu’il allait faire de cet argent !
Alation continue de tracer sa route et a levé 50 M$ pour un troisième tour de financement avec l’appui de Sapphire Ventures, le fond d’investissement de SAP, et Salesforce Ventures, le fond de l’éditeur de solutions de gestion de la relation client.
Au total Alation a levé 82 M$ depuis sa création en 2012. On comprend l’intérêt des deux géants du logiciel car Alation aide les utilisateurs à trouver et comprendre les données dans leur contexte mais aussi d’où elles proviennent. Cela évite à l’utilisateur à construire des requêtes manuelles dans différentes bases de données ou de rechercher la bonne base de données pour trouver la donnée pertinente pour accomplir son travail.
La particularité d’Alation est d’ajouter des fonctions d’apprentissage machine pour que le logiciel s’améliore à chaque requête réalisée. On peut ainsi le comparer à une sorte de fonction de « pagerank » des données.
Créer une culture de la donnée
Cela dit, Alation se place sur un secteur où les investissements des entreprises sont importants en particulier sur des projets de Big Data ou d’installation de fonctions d’intelligence artificielle. Pourtant, le CEO d’Alation, Satyen Sangani, constate que 72 % des entreprises n’ont pas de culture de la donnée, selon des chiffres fournis par New Vantage Partners. La même étude constate que 69 % des entreprises n’ont pas l’organisation leur permettant de prendre des décisions en s’appuyant sur les données. Plus de la moitié ne considère pas les données comme un actif de l’entreprise, et dans le même ordre de pourcentage, n’utilise pas les données pour être un avantage compétitif sur le marché. Pour combler ces manques, Alation propose un canevas conceptuel, le MAIDAS : l’état d’esprit, l’intelligence augmentée, le contexte de la donnée, l’accès aux données et science pour prendre la décision.
Ainsi les idées doivent devenir des hypothèses qui doivent évoluer vers des théories puis des règles de métiers. L’humain est là pour aider la machine à s’améliorer sur des bases qui permettent de prendre des décisions en confiance en ouvrant largement l’accès aux données dans l’entreprise et en apportant cette culture de la donnée dans toute l’entreprise et pas seulement auprès des spécialistes. L’éditeur se compare à un GPS pour les données de l’entreprise et la prise de décision sur celles-ci.
Satyan Sangani, le CEO d'Alation