Alors que la décision de la FTC sur Cambridge Analytica est attendue, Facebook voit s’ouvrir de nouveaux fronts sur les dernières polémiques en date, alors que la Data Protection Commission irlandaise et la procureure générale de New York lancent leurs enquêtes.
Ces dernières semaines, Facebook a renoué avec ses aventures de mars 2018, à l’heure où l’affaire Cambridge Analytica éclatait au grand jour. Le géant a révélé coup sur coup, bon gré mal gré, la collecte « fortuite » des contacts mails de 1,5 million de ses utilisateurs ainsi que le stockage en clair des mots de passe Instagram, Facebook et Facebook Lite de plusieurs millions d’utilisateurs.
Faute avouée à moitié pardonnée. Mais dans le premier cas la procureure générale de New York se saisit de l’autre moitié. Dans un communiqué, la magistrate Letitia James annonce l’ouverture d’une enquête quant à cette collecte sans autorisation de données de contacts emails. « L’annonce par Facebook de la collecte de 1,5 million de carnets d’adresses e-mail, pouvant potentiellement donner accès à des informations de contacts à des centaines de millions de consommateurs à leur insu, est la dernière démonstration que Facebook ne prend pas au sérieux son rôle dans la protection de nos informations personnelles » assène la procureure.
Facebook n’a pas fini de ramer
L’Etat de New York a ouvert, il y a un peu plus d’un an, une première enquête quant à l’utilisation abusive des données des utilisateurs du réseau social dans le cadre de l’affaire Cambridge Analytica. Plus près de nous, de ce côté de l’Atlantique, c’est en Irlande que la Data Protection Commission s’attaque au dossier des mots de passe conservés en clair sur ses serveurs.
L’enquête que la DPC irlandaise vient d’ouvrir est placée sous le signe du RGPD et des mesures qu’une organisation doit prendre afin de protéger les données personnelles de ses utilisateurs. « Nous avons lancé cette semaine une enquête statutaire sur cette question afin de déterminer si Facebook s'est conformée à ses obligations en vertu des dispositions pertinentes du RGPD » explique l’autorité.