Si le départ de l’ancienne patronne du cloud, récemment remplacée par Thomas Kurian, n’est pas vraiment une surprise, la décision d’Eric Schmidt, membre du board depuis 18 ans et ancien président de l’entreprise, étonne.
En parallèle de l’annonce de ses résultats trimestriels, Alphabet, la maison mère de Google, prépare quelques changements au sein de son conseil d’administration. On apprend ainsi que Diane Greene ne cherchera pas à être réélue au Board, où elle siège depuis 2012. En novembre dernier, elle était remplacée à la tête de Google Cloud, dont elle tenait les commandes depuis trois ans, par Thomas Kurian, l’ancien Monsieur Cloud d’Oracle.
« Je tiens à remercier Diane pour ses années de services extraordinaires au sein de notre conseil d’administration et de notre société, en particulier pour son travail au sein de l’activité en croissance rapide du cloud chez Google » explique John Hennessy, président du Board. Plus surprenante est la décision d’Eric Schmidt de ne pas se représenter au conseil d’administration.
Il y siège pourtant depuis 2001, année lors de laquelle il fut également nommé CEO de Google. Eric Schmidt occupera ce poste jusqu’en 2011, devenant alors président exécutif du géant de Mountain View et le restera jusqu’en janvier 2018. «Eric a apporté une contribution extraordinaire à Google et à Alphabet en tant que CEO, président et membre du conseil d'administration. Nous sommes extrêmement reconnaissants pour ses conseils et son leadership pendant de nombreuses années », ajoute Hennessy.
Schmidt en disgrâce ?
Eric Schmidt continuera à travailler pour Alphabet en tant que conseiller technique, mais explique partir pour « former la prochaine génération de nouveaux talents ». Certains voient toutefois dans cette mise en retrait une volonté d’éviter la volée de bois vert relative aux parachutes dorés offerts par Google à certains de ses cadres accusés de harcèlement sexuel. D’autres encore pensent que ce départ est lié aux évolutions prochaines de Google.
Alors que le géant a annoncé ce trimestre un ralentissement de l’activité publicitaire, il pourrait décider de réduire ses investissements dans des activités connexes peu rentables. Or parmi les « Other Bets » d’Alphabet, les rares générant des revenus sont Fiber et Verily, sa branche dédiée à la santé et aux biotechnologies. Et justement… Arrive au Conseil d’administration Robin L. Washington, Chief Financial Officer de plusieurs géants du secteur pharmaceutique.