Voici donc que s’avance la dernière mise à jour majeure de Windows 10. La précédente, version 1809, avait fait largement parler d’elle suite à une succession de bugs interrompant son déploiement. Six mois plus tard, Microsoft progresse prudemment.
Octobre 2018, après des mois de tests auprès des membres du programme Insider, Microsoft lance le déploiement à grande échelle de la mise à jour d’octobre, version 1809 de Windows 10. Trois jours plus tard, l’éditeur freine des quatre fers et suspend la diffusion. Des utilisateurs avaient en effet signalé avoir perdu des fichiers lors de la mise à jour. On s’apercevra plus tard qu’il s’agissait d’un problème au niveau de la fonctionnalité Known File Redirection.
Et ce n’était là que le premier des nombreux bugs que la version 1809 allait rencontrer. BSOD chez certains propriétaires de matériel HP, erreur de calcul d’horodatage entraînant la suppression de profils utilisateur, incompatibilité avec des drivers Intel… La reprise du déploiement n’a eu lieu qu’à la mi novembre, et encore partiellement, Microsoft s’adressant d’abord aux utilisateurs avancés. « Nous adoptons une approche plus mesurée avec la mise à jour d'octobre, ce qui ralentit notre déploiement pour une étude plus approfondie des données relatives à la santé des périphériques » écrivait l’éditeur.
A petits pas
Six mois plus tard, c’est l’heure d’une nouvelle mise à jour majeure pour Windows 10. Celle de mai, version 1903. Et cette fois-ci, hors de question pour Microsoft de se hâter. Redmond a diffusé cette version auprès du Insider Program’s Release Preview Ring longtemps en amont de la sortie officielle, ainsi qu’auprès des constructeurs partenaires. C’est qu’il ne faudrait pas reproduire les erreurs d’octobre. Les retours semblent avoir été positifs et Microsoft annonce la disponibilité générale de la May Update.
Enfin, générale oui… mais progressive : « nous adopterons une approche mesurée et limitée, nous permettant d’étudier les données sur l’état des périphériques à mesure que nous augmentons la disponibilité via Windows Update » écrit l’éditeur. Ajoutons à cela que, pour une fois, Microsoft est sympa : il n’est pas nécessaire de rebooter immédiatement après le téléchargement de la mise à jour. Redmond laisse en effet l’utilisateur choisir le moment de l’installation. Précisons aussi que le géant en profite pour lancer son nouveau « Health Dashboard » (on notera un problème sur les Known Folders, décidément une fichue épine dans le pied de Windows 10).