Ce n’est pas la fin du monde, mais ce n’est pas la grande joie non plus. Netflix a raté ses objectifs : il prévoyait 5 millions de nouveaux abonnés payants au trimestre écoulé, il n’en compte que 2,7 millions. Pire encore, aux Etats-Unis, le service perd 126 000 abonnés.
Netflix a loupé ses prévisions. Et de loin. Alors que le géant du streaming misait sur 5 millions de nouveaux abonnés payants au troisième trimestre, il n’en a finalement recruté que 2,7 millions. Aux Etats-Unis, il a même perdu des abonnés ces trois derniers mois : 126 000 abonnés payants de moins qu’au 31 mars, une première pour le service.
De même, dans le reste du monde, ce ne sont que 2,8 millions d’abonnés en plus au 30 juin 2019, contre un bond trimestriel de 7,8 millions d’abonnés payants au 31 mars. Bilan, la croissance de Netflix ralentit sur un an. Alors que le géant de la VOD maintenait une progression d’environ 25% par trimestre, elle n’est aujourd’hui que de 21,9%.
Cette baisse, Netflix ne l’impute pas à l’apparition de nouveaux concurrents dans le secteur. Si, Apple, WarnerMedia ou encore NBC ont annoncé le lancement prochain de leurs propres services de streaming, « nous ne pensons pas que la concurrence a été un facteur car il n’y a pas eu de changement important dans le paysage concurrentiel au deuxième trimestre » écrit Netflix. La hausse du prix des abonnements et surtout un catalogue de contenus plus faible sont selon l’entreprise les raisons de ce recul.
La concurrence n’y est pour rien, du moins pas encore…
Mais ça ira mieux au troisième trimestre, assure Netflix. En effet, l’offre de contenus reprendra du poil de la bête, entre les saisons 3 de Stranger Things et La Casa Del Papel, la dernière saison d’Orange is the new black et, côté films, un Scorsese avec De Niro et Al Pacino en vedette. Du solide, qui permet au géant d’espérer un retour de la croissance, à 7 millions d’abonnés supplémentaires en septembre.
Mais se pose la question des contenus extérieurs à la plateforme. Avec les projets de plateformes de streaming d’un Disney ou d’un Warner, ces derniers retirent leurs productions de Netflix. « Une grande partie de notre catalogue national, et éventuellement mondial, de Disney, ainsi que Friends, The Office et d'autres contenus sous licence disparaîtront au cours des prochaines années » note l’entreprise de Reed Hastings. Mais elle se veut confiante, soulignant l’évolution de sa stratégie du contenu sous licence à un contenu original. Les défections des uns et des autres « libèrent ainsi du budget pour du contenu plus original ». Netflix se veut optimiste à ce sujet, nous le sommes un peu moins.