Drivelock débarque en France

L’entreprise allemande s’attaque à l’Europe du Sud et ouvre un bureau en France. Benjamin de Rose, fraîchement nommé vice-président de cette zone, explique l’intérêt de cette région pour l’éditeur, notamment l’opportunité de conquérir le secteur industriel. Objectif à cinq ans : 10 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Benjamin de Rose, Vice-Président de la zone Europe du Sud, Drivelock

Drivelock, société allemande spécialisée dans la protection des endpoints, est présente aux Etats-Unis, avec un bureau californien, et dans la région Asie-Pacifique, depuis ses locaux à Sydney. Mais dans nos contrées, que nenni… jusqu’à très récemment. Mi-juin, l’entreprise annonçait l’ouverture d’un bureau en France et la nomination d’un vice-président en charge de cette région en la personne de Benjamin de Rose, précédemment chez Blackberry.

Fondée il y a 15 ans, Drivelock ne compte pas, pour sa plateforme EPP, de clients dans l’Hexagone. Il est sur le point de signer avec une entreprise française, mais, pour autant, il serait faux de dire que la société allemande n’a pas de clients français. En décembre dernier, elle rachetait Charismatics, un spécialiste de l’authentification des salariés en entreprise : dans ses bagages, une dizaine de clients français, et pas des moindres : Airbus, la Société Générale et PSA.

10 millions d’euros d’ici à 2024

Selon Benjamin de Rose, la France est l’un des trois plus grands marchés européens, et une porte sur l’Italie et l’Espagne, deux marchés également importants du fait de l’essor de l’industrie 4.0. S’il doit se frotter chez nous à des acteurs bien établis, tels que Symantec ou encore Cylance, le nouveau vice-président se veut confiant. « Nous nous différencions de la plupart des autres éditeurs car nous sommes 100% européen, cela plaît beaucoup aux Français et ça les rassure. C’est également un gain de temps puisque cela résout un certain nombre de questions de réglementations ».

La stratégie de Drivelock pour ces nouveaux marchés est de travailler à parts égales entre ventes directes et distributeurs. « L’objectif de cette année est de faire 2 millions de CA en Europe du Sud (France, Espagne, Portugal, Italie), de doubler le chiffre l’an prochain et d’atteindre 10 millions dans les 5 ans à venir ». Des visées ambitieuses : au global, l’entreprise réalise environ 20 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Pour ce faire, la société qui compte pour l’heure trois personnes en France entend étoffer ses  équipes avant-ventes, ventes et commerciales.