Comme promis, la rédaction est de retour après deux semaines de pause à siroter des mojitos affalée dans son transat. Mais l’actualité, elle, n’a pas pris de vacances : voici donc le récap de quelques nouvelles de ces deux dernières semaines.
Clap de fin pour les boutons Dash
Alors qu’Amazon avait annoncé la fin de la commercialisation de ses boutons Dash fin février, le géant du e-commerce les enterre définitivement. Ces boutons connectés destinés à l’achat (sur Amazon) d’un unique produit en une seule petite pression cesseront de fonctionner à compter du 31 août. L’entreprise de Jeff Bezos a confirmé cette information à CNN plus tôt en août. Pour autant, l’arrêt des Dash ne signifie pas que le concept n’a pas fonctionné : leur fonction s’est déportée vers des boutons « virtuels », dont une API permet à n’importe quel constructeur de produits connectés de les intégrer à son interface, ainsi que sur l’assistant vocal d’Amazon et ses enceintes Echo. Néanmoins, pour ce qui est du recyclage des millions de Dash écoulés, la question se pose encore.
Les workloads VMware supportés par Google Cloud
C’est en s’appuyant sur la plateforme VMware as a Service pour clouds publics de CloudSimple que Google Cloud est en mesure de proposer à ses clients de retrouver la stack du géant de la virtualisation sur GCP. vSphere, NSX et vSAN compris. Il s’agit pour le géant de Mountain View de répondre à une demande de ses clients, lesquels souhaitaient pouvoir combiner le meilleur des deux mondes sur leurs architectures hybrides. « Cela signifie que les clients pourront migrer les charges de travail VMware vers un SDDC (software-defined data center) VMware exécuté dans GCP […] Google Cloud fournira la première ligne de support, en étroite collaboration avec CloudSimple » écrit le géant sur son blog. « Grâce à VMware sur la plate-forme Google Cloud, les clients pourront tirer parti de toute la familiarité et de la protection des investissements des outils et de la formation VMware à mesure qu'ils exécutent leurs stratégies cloud, et mettre rapidement sur le marché de nouveaux services et les exploiter de manière transparente et sécurisée dans leurs environnements cloud hybrides » ajoute Sanjay Poonen, le COO de VMware.
Free/Altice : le CSA tranche en faveur de Free, mais pas dans le vif
Altice et Free sont à couteaux tirés depuis le début de l’année. La raison de ce conflit : fin mars, le contrat de diffusion des chaînes du premier, BFM TV, RMC Sport et Découverte et BFM Business, sur les box du second arrivait à expiration. Dans la droite lignée des litiges opposant TF1 et M6 aux fournisseurs d’accès internet, Altice voulait lui aussi sa part du gâteau et réclamait des opérateurs qu’ils lui versent des subsides pour diffuser ses chaînes, en les englobant dans un pack comprenant des services associés. Mais Iliad ne l’entendait pas de cette oreille et, début avril, le conflit larvé a dégénéré en bataille rangée, entre communiqués assassins, coupure du signal et rétablissement. La CSA avait donc été saisi par Altice demandant que Free soit contraint d’accepter de rémunérer la diffusion de ses chaînes. Mais les sages de l’audiovisuel ne partagent pas cet avis. Dans une décision rendue publique le 1er aout, le CSA estime que « aucune disposition législative n’oblige la société Free à les [BFM TV, RMC Découverte et RMC Story] reprendre sur son réseau et leurs services associés ». En d’autres termes, Iliad ne peut être contraint de souscrire au pack complet voulu par Altice. En effet, « l’absence de reprise de ces services dans les offres de la société Free ne porte pas atteinte au pluralisme de l’expression des courants de pensée et d’opinion ni à la qualité et la diversité des programmes » puisque ces chaînes sont accessibles autrement. Concernant les chaînes gratuites de la TNT, Free peut donc continuer de les diffuser librement. Mais la question se pose toujours pour BFM Business et pour les services associés. Les deux opérateurs pourraient donc de nouveau se retrouver à la table des négociations, d’autant que le CSA insiste sur la nécessité pour Altice et Free de trouver un accord.
Les Pays-Bas ciblent Office Online
Office Online risque d’être chassé des administrations aux Pays-Bas. Un rapport commandé par le ministère de la Justice signale en effet que la version Web de la suite bureautique, mais aussi ses applications mobiles, présentent un risque en terme de confidentialité des données. Pour Office 365 ProPlus, le gouvernement néerlandais avait négocié dans son contrat avec l’éditeur qu’il s’engage à un certain nombre de mesures visant à réduire les risques pesant sur la sécurité et la confidentialité des données des employés de l’administration néerlandaise. Engagements que Microsoft a respectés, note le rapport, mais qui ne concerne qu’Office 365. Ils ne s’appliquent donc pas à Office Online et aux applications mobiles de la suite Office, note Privacy Company, l’auteur de ce rapport. Outre le manque de transparence quant aux données de télémétrie collectées et de contrôle côté utilisateur, le rapport souligne que « Microsoft envoie des données de diagnostic à une entreprise de marketing aux États-Unis via au moins trois des applications iOS (Word, Excel et PowerPoint). Ce traitement a lieu à l'insu de l'utilisateur et sans aucune information sur la présence ou la finalité de ce traitement ». En conséquence de quoi le rapport recommande que les organisations gouvernementales mettent en place des politiques internes interdisant à leurs salariés d’avoir recours aux applications mobiles et à Office Online.
OBS enterre Cloudwatt
Le cloud souverain, c’est fini. Du moins celui financé par l’Etat dans la première moitié de la décennie. On savait Numergy bel et bien mort mais Cloudwatt, absorbé par Orange, semblait tenir bon. Las, fin juillet OBS a informé ses clients par mail que Clouwatt sera désactivé « à compter du 1er février 2019 ». La branche Entreprise de l’opérateur historique indique faire le choix de se concentrer sur son offre Flexible Engine, qui comme Cloudwatt repose sur une base OpenStack. « Sans action de votre part vos données seront définitivement effacées et non récupérables » prévient Orange. Les utilisateurs de Cloudwatt ont donc un peu plus de six mois pour migrer.
Des serveurs dédiés sur Azure
Rejoignant AWS, Google Cloud ou Alibaba sur ce créneau, Microsoft lance un nouveau service, Azure Dedicated Host, qui offre à une entreprise la possibilité d’exécuter des VM Windows et Linux sur « des serveurs physiques à un seul locataire ». Des serveurs dédiés en somme. « Cette offre répond également aux besoins des services informatiques recherchant une isolation au niveau de l’hôte » explique Microsoft, qui explique que cette offre, en préversion, permet aux entreprises de contrôler le type d’hôte, la marque et la capacité du processeur, le nombre de cœurs et le type et la taille des machines virtuelles Azure, avec une certaine flexibilité dans les processus de maintenance. Mais cette nouveauté s’accompagne d’une contrepartie qui fait grincer des dents. A partir du 1er octobre prochain, les conditions de licences d’exploitation des logiciels sur site de Microsoft changeront. « Les nouvelles licences achetées sans Software Assurance et sans droits de mobilité ne peuvent plus être utilisées dans des environnements d’hébergement dédiés dans Azure et certains autres fournisseurs de services cloud » précise Redmond. Ainsi, il faudra payer des droits supplémentaires en plus des frais de licences pour pour installer Windows Server et SQL Server sur ECS Dedicated Host d’AWS ou encore Single-Tenant Compute chez Google. Et ce même sur Azure Dedicated Host. Mais, pour ce dernier, Microsoft propose des rabais pour les entreprises passant par son programme Azure Hybrid Benefit.
MalwareTech est libre
Avoir découvert le killswitch de WannaCry a joué en faveur de Marcus Hutchins. Ce chercheur en sécurité, plus connu sous le nom de MalwareTech, s’est fait connaître en mai 2017 en mettant un frein à la propagation du ransomware. Trois mois plus tard, le chercheur britannique était arrêté à Las Vegas, où il participait à la Black Hat. Le FBI l’accusait d’avoir participé au développement du malware bancaire Kronos. Puis, quelques mois plus tard, d’avoir également développé un autre malware, Rombrast. Des faits qui se seraient produits entre 2012 et 2015 mais alors que la défense arguait que l’accusé était mineur au moment des faits, l’accusation s’est sentie obligée d’ajouter à la liste le fait qu’il ait menti au FBI. Son arrestation est d’ailleurs controversée, le FBI se voyant reproché d’avoir induit en erreur le jeune chercheur lors de son interrogatoire, alors que celui-ci était « privé de sommeil et sous influence ». Après deux ans d’interdiction de sortie du territoire, et alors que Marcus Hutchins avait plaidé coupable d’avoir créer des logiciels malveillants, le juge a opté pour la clémence, estimant que les actions du chercheur depuis 2017 contrebalançaient ses erreurs de jeunesse. Sa peine est déjà purgée et MalwareTech échappe aux sanctions financières : il est désormais libre et de nouveau autorisé à rentrer au Royaume-Uni. Il est toutefois banni des Etats-Unis pour dix ans : en résidence surveillée depuis deux ans, le visa de Marcus Hutchins a expiré entre temps…