Enceintes intelligentes : Baidu deuxième constructeur mondial

Au deuxième trimestre 2019, le géant chinois a connu une croissance insolente sur le marché des enceintes intelligente, écoulant 4,5 millions d’unités. Moins qu’Amazon, certes, mais un mieux de 3200% comparé à l’an dernier qui permet à Baidu de se placer devant Google.

Google et Amazon tenaient le haut du pavé sur le marché des enceintes intelligentes mais leur hégémonie est de plus en plus remise en cause par les géants chinois. Au deuxième trimestre, les ventes d’Echo, Home et autres HomePod ont grimpé de 55,4%, soit un total de 26,1 millions d’unités. Amazon occupe toujours le haut du panier, selon les chiffres du cabinet Canalys, avec 6,6 millions d’Echos vendues, soit une croissance de 61% sur un an.

Google, quant à lui, perd sa deuxième place au profit d’un acteur encore méconnu sur ce terrain. Baidu, éditeur du moteur de recherche éponyme, a vendu au dernier trimestre 4,5 millions d’enceintes, soit 200 000 de plus que Mountain View. Si l’écart est serré, c’est par sa croissance que le géant chinois surprend. L’an dernier, à la même période, il ne représentait que 0,7% du marché, avec à peine plus de 100000 enceintes vendues.

Les enceintes en déclin aux US

Les ventes de Baidu ont donc augmenté de 3700% en un an. Ce que le cabinet d’analyses impute au dynamisme du marché en Chine. On ne s’étonnera pas de retrouver en quatrième et cinquième places du classement deux compatriotes de Baidu, Alibaba et Xiaomi. Selon Canalys, les ventes ont doublé en Chine au deuxième trimestre, totalisant 12,6 millions d’unités contre 6,1 aux Etats-Unis.

La situation s’explique par, d’un côté, les nouveaux formats, incarnés notamment par les enceintes munies d’un écran à l’instar du produit proposé par Baidu. De l’autre côté, Amazon et Google vendent désormais plus d’enceintes à l’international qu’aux Etats-Unis. Pour leur part, les acteurs chinois se limitent principalement à la Chine. Quant à Baidu, Canalys met en avant sa stratégie marketing « agressive » et l’intérêt des opérateurs locaux pour les « smart displays ».