Racheté en 2010 par l’ESN française, Pulse devait fournir une porte d’entrée aux Etats-Unis à Cegedim. Las, la situation financière de l’entreprise s’est dégradée au cours des années suivantes et Cegedim met fin à son aventure américaine, préférant se recentrer sur l’Europe.
Cegedim poursuit sa stratégie de désendettement et de recentrage non seulement sur son cœur d’activité, mais aussi sur une zone géographique réduite. En 2018, l’ESN française spécialisée dans le domaine de la santé cédait déjà Cegelease et Eurofarmat à la Société Générale. Ce matin, avant l’ouverture de la bourse, c’est au tour de Pulse Systems d’être vendu, nous apprend un communiqué de la société.
En 2010, l’entreprise allait bien, très bien même. L’année 2009 avait été faste avec 874 millions d’euros de chiffres d’affaires et un résultat net de 55 millions d’euros. Cegedim a du cash et compte bien l’utiliser, se livrant à plusieurs acquisitions. En juillet, elle met ainsi la main sur Pulse System, éditeur américain d’une solution de gestion des dossiers médicaux électroniques. Une opération permettant au Français « d’accéder au marché américain de l’informatisation des professionnels de santé » écrivait-il à l’époque.
Mais, depuis, la santé financière de Cegedim n’est plus au beau fixe. L’entreprise est dans le rouge et s’endette, tandis que son cours en bourse dégringole inexorablement. Ce n’est qu’à partir de 2017 que l’ESN semble remonter la pente, revenant dans le vert et réduisant son endettement, à la faveur de sa politique de recentrage.
Retour aux sources
Or les Amériques ne pèsent pas bien lourds dans le chiffre d’affaires de Cegedim : 2,3% au deuxième trimestre de son activité 2019, quand la France représente 84,5% de ses revenus. En conséquence de quoi l’entreprise « dégraisse » et cède Pulse à l’Américain CareTracker. Enfin, le fonds de commerce, « les solutions et services logiciels, les services de RCM, tous les contrats clients, une partie des contrats fournisseurs, et une grande partie du personnel », puisque Pulse sera prochainement liquidé.
L’opération doit permettre « à Cegedim de se recentrer sur l’Europe y compris le Royaume-Uni, et d’améliorer son profil financier » précise le communiqué, qui n’en précise pas le montant. On apprend seulement que cette cession « pourrait entraîner une dépréciation d’actif de l’ordre de 20 millions d’euros » mais aucune autre information ne sera donnée avant publication des résultats trimestriels de Cegedim le 19 septembre prochain.