C’est finalement le géant de Redmond qui gagne la partie et le contrat à 10 milliards de dollars. Azure sera donc le cloud des armées américaines, aux dépens d’AWS qui s’est fait coiffer au poteau.
Le cloud de l’armée américaine portera finalement le sigle de Microsoft. Après deux ans de conjectures, de polémiques et de rumeurs, le contrat JEDI, pour Joint Enterprise Defense Infrastructure, vient d’être attribué à Redmond. A la surprise générale, AWS étant le grand favori de cette course à l’armement… « Aujourd'hui, le ministère de la Défense a franchi une nouvelle étape dans la mise en œuvre de notre stratégie en matière de cloud avec l'attribution d'un contrat de cloud d'entreprise à usage général à Microsoft » écrit de DoD.
« Ce contrat permettra de répondre aux besoins critiques et urgents des combattants en matière d’infrastructure cloud moderne adaptée aux trois niveaux de classification ». Ce contrat de fourniture de IaaS et de PaaS s’étend sur 10 ans pour un montant total de 10 milliards de dollars. Notons que la durée du contrat de base est de deux ans.
Deux ans de probation
« Le ministère prévoit que l'adoption par les utilisateurs entraînera des dépenses estimées à 210 millions de dollars au cours de la période de référence de deux ans » souligne le Pentagone, insistant sur le fait qu’il examinera l’exécution du contrat lors de cette période de référence avant de décider de pousser plus en avant.
Cette année, Microsoft s’est déjà invité au Pentagone à plusieurs reprises. D’abord en janvier, avec un contrat de 1,7 milliard de dollars portant sur la fourniture de services d’ingénierie logicielle et de support à la Navy, à la garde-côtière et à la « communauté du renseignement ». En septembre, l’ESN américaine CSRA remportait un contrat à 7,6 milliards de dollars concernant Microsoft par ricochet puisqu’il s’agit de développer une suite bureautique dite DEOS, ou Defense Enterprise Office Solutions, sur la base d’Office 365.