L’entreprise désormais dirigée par Enrique Lores a refusé hier l’offre de rachat formulée par Xerox, considérant que la proposition sous-évaluait HP, d’autant que la santé financière de son hypothétique acquéreur est déclinante. Néanmoins, le géant ne ferme pas la porte à un rachat, celui de Xerox.
Début novembre, Xerox a proposé 33,5 milliards de dollars, en cash et en actions, pour s’offrir HP Inc. Une offre inattendue, la valorisation du premier étant trois fois inférieure à celle du second. Quand bien même la transaction représentait un bonus de 20% par action HP et la fusion des deux entreprises une économie de deux milliards de dollars en termes de dépenses de R&D et de chaîne logistique, HP a décliné hier la proposition.
« Notre conseil d’administration a conclu à l’unanimité que [l’offre] sous-évaluait nettement HP et ne servait pas les intérêts de ses actionnaires » écrit le géant dans un courrier. En cause, la santé financière de Xerox, déclinante, HP prenant notamment en considération la baisse de chiffre d’affaires de son concurrent sur les 12 derniers moins, estimant que ce recul soulève des questions « quant à la trajectoire de l’entreprise et à ses perspectives futures ».
Qui rachètera qui ?
Néanmoins HP ne ferme pas la porte, loin de là. « Nous reconnaissons les avantages potentiels de la consolidation et nous sommes ouverts à la possibilité de créer de la valeur pour les actionnaires de HP grâce à une éventuelle combinaison avec Xerox » écrit Enrique Lores, tout nouveau CEO de HP. En d’autres termes, l’entreprise considère l’hypothèse d’un rachat de Xerox et souhaite « procéder à une analyse rigoureuse des synergies possibles d’une combinaison potentielle ».
Certains observateurs penchaient pour une manœuvre de quelques actionnaires de Xerox, dont Carl Icahn, afin d’inciter HP Inc. à se pencher sur la possibilité d’acquérir Xerox. Notons au passage que Carl Icahn a pris entre avril et août une participation au capital de HP. Le message du conseil d’administration de HP va dans ce sens : l’affaire est donc loin d’être terminée.