Le mystère reste entier. Un article publié sur le site de la NASA fait état de l’avancée majeure obtenue par l’équipe de recherche de Google. Or, le retrait précipité de l’article laisse planer le doute sur un résultat que les experts n’attendaient pas avant plusieurs années.
La photo illustrant l’annonce aujourd’hui retirée par la NASA montre que les calculateurs quantiques restent des machines très complexes à mettre en œuvre, devant notamment être refroidies aux frontières du zéro absolu, ce qui impose une lourde infrastructure pour espérer atteindre la suprématie quantique.
L’article est brièvement apparu sur le site de la NASA avant d’en avoir été retiré sans aucune explication officielle. Titré Quantum supremacy using a programmable superconducting processor, il était signé Google, qui clamait avoir atteint la suprématie quantique en ayant obtenu un résultat en seulement 200 secondes avec son calculateur quantique, contre 10 000 ans avec une machine à l’architecture classique.
Or, si cet article a rapidement été retiré du site de la NASA, celui-ci avait déjà été indexé par les robots de Google. Le cache a permis à tous les experts d’en prendre ainsi connaissance. Pour l’heure aucun porte-parole de Google n’a livré de commentaire quant à cette étonnante fuite d’information, la thèse la plus plausible étant que la NASA a diffusé un peu trop vite un article qui doit encore être sur la table du comité de lecture d’une revue scientifique avant sa publication « officielle ». L’embargo fixé par l’éditeur de la revue expliquant le retrait de l’article et l’absence de tout commentaire des auteurs. Toujours est-il que cette fuite a eu l’effet d’un coup de tonnerre dans la communauté scientifique car beaucoup s’attendaient à ce que cette suprématie quantique ne puisse être atteinte que dans plusieurs années, certains évoquaient même 2030, sinon 2040, preuve du choc de cette annonce.