La branche cloud d’Alphabet s’apprête à supprimer des postes, un plan qui concernerait un « petit nombre d’employés ». Ce faisant, Google Cloud chercherait à se concentrer sur une poignée de secteurs verticaux cibles, en particulier sur les marchés non-américains.
Il y a quelques mois, la rumeur prêtait à Google des envies de se débarrasser de son activité Google Cloud à terme, si jamais celle-ci ne parvenait pas à s’élever au-delà de la troisième marche du podium des fournisseurs de cloud. Ce faisant, le moindre mouvement du géant sur ce terrain est scruté et décortiqué. Ainsi, vendredi, on commentait beaucoup du côté des analystes financiers et du Nasdaq le fait que Google Cloud se préparait à un plan de restructuration.
Qui dit plan de restructuration dit suppression de postes. Google n’a évoqué aucun chiffre mais un porte-parole de l’entreprise a confirmé l’information à CNBC. « Nous avons récemment communiqué des changements organisationnels à une poignée d'équipes qui amélioreront la façon dont nous commercialiserons, établirons des partenariats et interagirons avec les clients dans le monde entier » indique-t-il. « Nous avons pris la décision difficile, mais nécessaire, d'informer un petit nombre d'employés que leurs postes seront supprimés ».
Verticaux
Selon une source de CNBC, moins d’une cinquantaine de postes sont sur la sellette et Google Cloud travaillerait avec des équipes en charge de la mobilité interne pour reclasser dans Alphabet les employés concernés. On comprend que, pour l’entreprise, il s’agit de s’aligner sur les objectifs affichés par Thomas Kurian, répétés lors d’une conférence investisseurs la semaine précédente.
Car il faut rattraper le retard pris sur AWS et Azure. Pour ce faire, le patron de Google Cloud capitalise sur l’international et sur l’adaptation de son portefeuille d’offres à des marchés verticaux : le retail, l’industrie, les médias, la finance et la santé. Une stratégie qui porte ses fruits : en 2019, Google Cloud a engrangé près de 10 milliards de dollars de revenus, contre 6 milliards l’année précédente. Mais c’est encore loin des AWS et Azure, qui eux émargent généralement à 10 milliards de dollars… par trimestre.