Si dans un premier temps elles étaient tolérées, les attestations de déplacement dérogatoire au format dématérialisé ne sont plus valables lors des contrôles. Une question de santé, mais aussi de protection des données personnelles.
Rétropédalage du gouvernement sur la question des attestations de déplacement dérogatoire. S’il a été dans un premier temps envisagé que le formulaire présenté sous forme dématérialisée, sur téléphone notamment, soit considéré comme valable, ce n’est désormais plus le cas. Une question de santé publique, celle des agents de police effectuant les contrôles, mais aussi de protection des données personnelles.
En effet, après que la Gendarmerie nationale ainsi que le ministère de l’Intérieur se soient exprimés en faveur de ces formats dématérialisés, la Cnil a rapidement tiré la sonnette d’alarme. Sur son compte Twitter, le gendarme des données personnelles rapporte que “de nombreux sites non officiels proposent l'#attestation de déplacement dérogatoire mais en profitent pour collecter vos données personnelles !”.
Pompes à données et appeaux à malwares
Et pour cause, on voit fleurir depuis lundi midi sur la Toile et dans les boutiques applicatives des sites et applications proposant de générer une attestation en quelques clics. Or, selon la Cnil, ces éditeurs sont peu soucieux de la protection des données de leurs utilisateurs. Et on peut parier que, si ce n’est pas déjà le cas, certains ont profiteront pour télécharger autre chose, malwares divers et variés, que le seul formulaire rempli.
Alors hier soir sur TF1, Christophe Castaner s’est voulu ferme : “non”, il n’est pas valable de présenter l’attestation de déplacement dérogatoire sur son smartphone lors d’un contrôle. “Les sociétés qui ont proposé d'éditer ces formulaires sont très souvent des sociétés qui veulent piller vos données” assure le ministre de l’Intérieur. “Nous resterons sur ces supports papier parce qu'ils sont plus protecteurs pour les données et pour la santé”. Et Beauvau d’insister sur Twitter : “les attestations officielles imprimées et les attestations sur l’honneur rédigées sur papier libre sont les seules valables”.