Le projet StopCovid sera voté à l'Assemblée le 27 mai. Pourtant, en l'état, la documentation est largement incomplète quant au fonctionnement de l'application gouvernementale de proximity tracing. D'où cette question : qu'est-ce qui pourra bien être présenté aux députés ?
Le chemin de StopCovid est long et semé d'embûches. Pour l'heure, tout reste à faire semble-t-il mais, déjà, l'application de proximity tracing voulue par le gouvernement doit passer par l'Assemblée nationale. L'exécutif ne voulait qu'un débat autour de cet outil mais de nombreux députés, y compris de la majorité, lui ont forcé la main et ont obtenu un vote sur le sujet. L'examen de StopCovid aura lieu le 27 mai, nous apprend la feuille verte de l'Assemblée nationale.
Ainsi, à 15h mercredi prochain, les membres du gouvernement seront invités à la tribune pour ne serait-ce qu'expliquer les dernières avancées de l'application de proximity tracing (l'intervention porte plus largement sur les innovations numériques dans la lutte contre l'épidémie de covid-19), déclaration suivie d'un débat et d'un vote. Pas trop tôt, diront certains. Le gouvernement entendait faire débattre de Stopcovid le 28 avril avant de faire machine arrière. Seul le plan de déconfinement avait été voté ce jour-là, l'exécutif reconnaissant l'état encore très embryonnaire de l'application. Ce qui n'était pas du meilleur effet sachant que ledit StopCovid devait accompagner le déconfinement, débuté le 11 mai.
De quoi débattre ?
Depuis les travaux ont progressé et une équipe menée par l'Inria a planché sur le sujet. Des tests seraient d'ores et déjà en cours. Néanmoins, de quoi débattre la semaine prochaine ? Pour l'heure, le peu de documentation technique publiée par l'équipe chapeautée par l'Inria ne contient que des détails quant à l'implémentation du protocole ROBERT des informations sur le fonctionnement de l'application et les recommandations de l'Anssi. La communauté, soucieuse de se pencher sur un outil pouvant présenter des failles de sécurité et une menace sur la vie privée, est restée sur sa faim et l'a fait savoir. On se demande alors qu'auront donc les députés à se mettre sous la dent le 27 ?