La jeune pousse parisienne devient une licorne, valorisée 1,2 milliard d’euros après que le géant chinois Tencent soit entré à son capital en début de semaine. Spécialiste des jeux “casual”, Voodoo devrait voir s’ouvrir les portes du marché chinois.
Tencent est le premier acteur mondial de l’industrie du jeu vidéo. Non que le géant chinois édite lui-même des titres particulièrement populaires : Tencent procède par opérations de croissance externe. Il possède les studios Supercell, à l’origine de Clash of Clans, et Riot Games, éditeur de League of Legends, tout étant actionnaire minoritaire d’Epic Games, Activision Blizzard ou encore Paradox Interactive.
Le géant poursuit ses investissements, en entrant au capital de la startup française Voodoo. Le montant investi n’a pas été divulgué, mais il permet à la jeune pousse de franchir la barre du milliard d’euros de valorisation, 1,2 milliard exactement. Voodoo, fondée en 2013, accueillait déjà Goldman Sachs parmi ses investisseurs.
A l’assaut de la Chine
Spécialisée dans les jeux dits casuals, soit des jeux au gameplay et aux graphismes simples, l’entreprise parisienne est surtout connue pour Helix Jump, téléchargée 500 millions de fois. Voodoo se rémunère principalement par la publicité in-game, ses jeux étant gratuits et souvent sans micro-transaction, une position qui explique en partie l’intérêt de Tencent, qui pourrait bien porter les jeux de Voodoo sur ses propres plateformes, au premier rang desquelles WeChat.
Ce faisant, la startup française devrait accéder au marché chinois, très réglementé. “Nous avons hâte de développer de nouveaux produits ensemble pour le marché asiatique, et de publier des jeux créés par les nombreux studios talentueux de cette région” explique sur Twitter Alexandre Yazdi, cofondateur et patron de Voodoo, qui en reste par ailleurs l’actionnaire majoritaire.