Les discussions vont bon train autour d’une cession des activités nord-américaines de TikTok, et voilà que le gouvernement communiste vient y mettre son grain de sel. De nouvelles règles édictées par Pékin restreignent les ventes de technologies chinoises et Bytedance, la maison mère de TikTok, risque de devoir obtenir le feu vert du régime communiste pour vendre l’application.
Depuis que Donald Trump a fait de TikTok sa nouvelle bête noire, de nombreux acteurs se positionnent. L’application doit, pour continuer d’opérer aux États-unis, se vendre et plusieurs repreneurs se sont manifestés. Depuis c’est un jeu d’alliances (et de dupes) qui se déroule, avec Microsoft, premier en lice, rejoint par Walmart, tandis qu’Oracle et Larry Ellison ont les faveurs de Donald Trump.
Pékin, qui est jusqu’à présent resté discret dans cette affaire, n’allait pas rester à l’écart. A en croire la presse chinoise, le gouvernement vient d’emboîter le pas des autorités américaines en édictant de nouvelles règles relatives aux exportations de technologies chinoises. Si celles-ci se limitaient aux technologies à usage militaire, les voici élargies à certains produits, notamment ceux touchant aux données personnelles et à l’intelligence artificielle.
Le dernier mot de Pékin
De facto, Bytedance, la maison mère de TikTok, se trouve concernée par les nouvelles politiques du gouvernement chinois et l’entreprise a fait savoir qu’elle respecterait la réglementation. Ce qui implique que, pour vendre tout ou partie de ses activités, l’éditeur devra obtenir au préalable l’aval de Pékin. En d’autres termes, le gouvernement aura son mot à dire dans le rachat des activités nord-américaines de Bytedance par l’un ou l’autre des repreneurs potentiels.
Ce qui ne fait nullement les affaires de Donald Trump, alors que l’entreprise poursuit son Administration en justice. Elle dénonce les décrets pris à son encontre comme motivés par des questions politiques et financières et non comme des préoccupations de sécurité nationale.