En perte de vitesse, Atos se réorganise et annonce un nouveau Supercalculateur pour se remettre dans la course technologique.
Atos a dévoilé un supercalculateur de exascale (dont la puissance de calcul dépasse 1018 flops). Baptisé BullSequana XH3000 il sera utilisé notamment à des fins de simulations scientifiques. « Cette plateforme de calcul hybride dotée d'une flexibilité et de performances inégalées permettra aux scientifiques et aux chercheurs de faire avancer la recherche dans des secteurs tels que la prévision météorologique et le changement climatique, la découverte de nouveaux médicaments, ou encore la génomique. », indique Atos dans un communiqué.
Techniques avancées de calcul
Atos affirme que son supercalculateur conçu dans son usine d'Angers s’inscrit dans des enjeux de souveraineté numérique. « Avec son BullSequana XH3000 et son expertise en matière de cloud souverain et de cybersécurité, Atos s'engage à fournir à ses clients les moyens d'exercer un plus grand contrôle sur les données qu'ils produisent et échangent. »
Le supercalculateur recourt à des techniques avancées de calcul hybride. Il combine unités centrales de traitement (CPU) et unités de traitement graphique (GPU) avec de l'intelligence artificielle « et même dans un avenir proche des calculateurs quantiques dans les flux de travail de simulation scientifique traditionnels ». Dans le détail, la bête sera alimentée par les derniers CPU et GPU d'AMD, d'Intel, de NVIDIA, et de microprocesseur européen SiPearl. « Il sera entièrement compatible avec les futures lames de calcul et technologies d'interconnexion, de sorte que les utilisateurs pourront facilement augmenter leur capacité en fonction de leurs besoins », précise Atos. Le supercalculateur sera disponible à partir du quatrième trimestre de 2022.
Atos veut se relancer
Avec cette annonce, Atos tente de rester dans la course technologique, lui qui connaît une période difficile ces derniers mois. L’année dernière, l’industriel quittait l’indice du CAC 40, suite à une dépréciation de ses actifs. Son chiffre d’affaires pour 2021 devrait afficher une baisse de -2,6% selon le principal intéressé.
Atos a plus que jamais bataillé en 2021 pour se maintenir à flot. Face au difficulté, le groupe a décidé, début février, de se recentrer sur certaines activités. Auparavant actifs dans de nombreuses branches comme la finance, la santé, l’industrie ou la défense, il se reconcentrera sur trois branches que sont le pôle Big Data et Sécurité (BDS), qui rassemble la cybersécurité, les supercalculateurs, l’informatique quantique et l’IA - la branche Digital rassemblant les services liés au Cloud, à la transformation digitale et à la décarbonation - et la Tech Foundation, qui rassemble des activités historiques de l’industriel telle que la gestion informatique des entreprises.