Les deux plateformes ont une semaine pour transmettre les informations sur les moyens mis en oeuvre pour lutter contre la désinformation et la diffusion de contenus violents et haineux, dans un contexte de tensions aux Proche-Orient.
Après X (ex-Twitter), c’est au tour de Meta (Facebook et Instagram) et Tik Tok de faire l’objet d’une demande formelle d’informations de la part de la Commission européenne. L’organe exécutif a donné une semaine aux deux réseaux sociaux pour fournir des détails sur les mesures mises en place pour lutter contre la désinformation et la diffusion de contenus violents et haineux.
Cela fait suite à la prolifération de contenus violents et de désinformation suite à l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. Dans le cas de TikTok, il est même fait mention de « la diffusion de contenus terroristes ». Lesdites demandes ont été faites en vertu du Digital Services Act (DSA) qui doit réguler l’espace numérique européen et impose de nouvelles règles aux grandes plateformes en matière de modération des contenus en ligne.
Thierry Breton dénonce « l’absence de gestion »
Les deux sociétés ont jusqu’au 25 octobre 2023 pour fournir des réponses aux questions liées à la crise internationale engendrée par l’attaque du Hamas contre Israël et jusqu’au 8 novembre 2023 concernant la protection de l'intégrité des élections pour Meta et la protection de l'intégrité des élections et des mineurs en ligne pour TikTok.
« En pointant la responsabilité des plateformes – et de leur PDG – dans la gestion (ou l'absence de gestion) de contenus illicites diffusés sur leurs plateformes, nous envoyons un signal très explicite : les choses ont changé en Europe. Il y a une loi. Elle doit être respectée. », a prévenu le commissaire au Numérique, Thierry Breton, lors d’un discours au Parlement européen de Strasbourg, mercredi 18 octobre. En cas d'absence de réponses et/ou d’infraction avérée, la Commission européenne peut imposer des amendes allant jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial des entreprises ainsi que des astreintes.
Thierry Breton avait déjà envoyé des lettres de mises en garde aux dirigeants de : X, Meta, TikTok et YouTube (Alphabet). Bien qu’épinglée dans un premier temps, cette dernière n’a pas encore fait l’objet de demande formelle d’informations.