En Alsace, une attaque d’envergure paralyse un groupe hospitalier

Le groupe hospitalier Saint-Vincent à Strasbourg a été la cible d’une cyberattaque le mercredi 6 septembre dans la soirée. Les patients sont toujours pris en charge, mais les cliniques fonctionnent en mode dégradé.

L’information nous vient de Rue89 Strasbourg. Mercredi 6 septembre dans la soirée, le système informatique des quatre cliniques du Groupe hospitalier Saint-Vincent a été mis hors service suite à une cyberattaque. « Une intrusion a été détectée sur les systèmes d’information », a expliqué l’établissement à nos confrères.

L’ensemble du groupe hospitalier a été affecté ainsi qu’une trentaine d’établissement : les cliniques Sainte-Barbe, de la Toussaint et Sainte-Anne à Strasbourg, la clinique Saint-Luc à Schirmeck ainsi que des établissements pour enfants et des Ehpad.

Retour à la normal d’ici le 18 septembre

Dans une note interne, la direction a invité le personnel à « déconnecter toutes les applications » et à basculer « en mode dégradé ». Selon cette même note, que Rue89 a pu consulter, « aucune exfiltration de données » n’a été identifiéé, un signalement d’« évènement indésirable grave (EIG)» a été fait auprès de l’Agence Régionale de Santé du Grand Est (ARS) le jeudi 7 septembre et une plainte a été déposée. D’après les sources de Rue89, un retour à la normal est envisagé dans les prochains jours. L’origine du piratage demeure inconnue et la nature même de l’attaque n’a pas été communiquée.

Les prises en charge toujours assurée

Quelles conséquences sur la prise en charge ? Les patients sont toujours accueillis et les activités ont été maintenues. Fonctionnement dégradé oblige, le personnel travaille avec des dossiers et des sauvegardes papiers le temps que le système soit rétabli.

Il n’est pas rare que les établissements de santé sont ciblés des pirates. Cette année, plusieurs hôpitaux français en ont fait les frais, comme l'hôpital de Brest, le Centre Hospitalier Sud-Francilien de Corbeil-Essonnes, ou encore l’hôpital de Cahors pour ne citer qu’eux.