Les autorités norvégiennes ont révélé, lundi 24 juillet, que 12 ministères ont été visés par une cyberattaque dont l’origine est encore inconnue. Une enquête a été ouverte.
D’une pierre douze coups. Un acteur inconnu est parvenu à exploiter une faille du logiciel d’un des fournisseurs du gouvernement norvégien et s’est s’introduit dans les systèmes informatiques de 12 ministères du pays. L'attaque a été identifiée après la découverte d’un trafic "inhabituel" sur la plateforme informatique du fournisseur en question. Sans plus de précision.
Si la vulnérabilité a été corrigée, les collaborateurs de 12 ministères sont toujours dans l’incapacité de lire leurs courriels professionnels. Malgré tout, « le travail du gouvernement continue normalement », a prévenu le ministre des Affaires régionales, Sigbjørn Gjelsvik.
Le Parlement norvégien déjà attaqué
« Il est trop tôt pour dire qui est derrière (cette cyberattaque, ndlr) et pour déterminer son ampleur », a déclaré lors d’une conférence de presse, Erik Hope, chef de l’agence gouvernementale responsable de la sécurité des données. Utilisant leurs propres plateformes informatiques, les services du Premier ministre, des ministères de la Défense, des Affaires étrangères et de la Justice ne sont pas concernés. Une enquête a été ouverte par la police criminelle afin de déterminer l'ampleur de l'attaque et d'en démasquer les auteurs. Affaire à suivre.
En 2020 et 2021, le Parlement norvégien avait lui aussi été la cible d’attaques informatiques. L’une d’elle avait été attribuée à l’époque à Fancy Bear, un groupe de hackers russes. L’ambassade de Russie avait nié en bloc. Depuis la baisse des exportations de gaz russe vers l’Europe, la Norvège est devenue le plus important fournisseur du vieux continent. Le pays de L’OTAN, qui partage une frontière avec la Russie en Arctique, est aussi un soutien actif de l’Ukraine.