Le «Cyber Solidarity Act» adopté mardi, doit améliorer la détection et la réponse aux incidents de cybersécurité des Etats membres.
La Commission européenne a adopté, mardi 18 avril, le Cyber Solidarity Act. Cette proposition de loi vise à renforcer les capacités de l’UE dans la détection des risques, la préparation et la réaction face aux menaces et attaques cyber.
Cyber-bouclier
Le texte prévoit la création d’un cyber-bouclier européen. Il sera composé de centres d'opérations de sécurité (SOC), « réunis dans plusieurs plateformes SOC multi-pays, construites avec le soutien du programme Europe numérique (DEP) pour compléter le financement national », décrit l’exécutif européen dans un communiqué.
A grand renfort d’analyse de données et d’intelligence artificielle, ces centres auront pour mission la détection des cybermenaces et le partage d’informations et d’avertissements. Un projet pilote de trois centres réunissant 17 États membres est déjà opérationnel dans le cadre du Programme pour une Europe numérique.
Cyber-urgence
Le texte entérine également la création d’un mécanisme de cyber-urgence. Celui-ci servira trois objectifs. C'est d'abord tester des entités dans des secteurs stratégiques comme la finance, l'énergie et la santé afin de détecter leurs vulnérabilités potentielles. « La sélection des secteurs à tester sera basée sur une évaluation commune des risques au niveau de l'UE. », précise la Commission.
C’est ensuite, la création d’une réserve de cybersécurité européenne. Elle consistera en la fourniture de services de réponse aux incidents par des prestataires privés de confiance, déployés à la demande d’États membres ou d’institutions, nationales et communautaires.
C'est enfin, un mécanisme de soutien pour tout État membre fournissant une assistance à un autre État membre touché par un incident. Le règlement établira également un mécanisme d'examen afin d’évaluer des incidents spécifiques.
Le budget total alloué pour la mise en œuvre du Cyber Solidarity Act est d’un peu plus d’un milliard d’euros financé en grande majorié par l’Union européenne.