Le site Internet de l’Assemblée nationale a été visé, lundi 27 mars, par une cyberattaque par déni de service (DDos) orchestrée par des hackeurs pro-russes.
Rendu inaccessible par une attaque Ddos (déni de service), le site de l’Assemblée nationale a la cible d'un groupe de hackers prorusses se faisant appeler NoName. Le groupe a revendiqué son action sur l’application de messagerie Telegram. Sans surprise, l’attaque a été menée en réaction au soutien de la France à l’Ukraine dans la guerre qui l’oppose à la Russie de Vladimir Poutine.
NoName n’en est apparemment pas à son coup d’essai en France, puisqu’il revendique également une attaque contre le site du Sénat. Une action qui pour l’heure n’a pas été confirmée ni infirmée par les pouvoirs publics. « Nous avons décidé de réitérer notre récent voyage en France, où les protestations contre Macron, qui a décidé de ne pas se soucier des Français et continue à servir les néonazis ukrainiens, ne se calment pas », a écrit le groupe sur Telegram.
NoName derrière une attaque du Sénat ?
L’Assemblée nationale, qui juge cette action « intolérable » explique que l’incidence de l’attaque « est restée circonscrite à l’accès au site et n’a eu pas de conséquences sur le fonctionnement de l’Assemblée nationale [...], ni sur les données des parlementaires et des agents ».
« C'est avant tout une opération de communication », a expliqué lundi 27 mars au micro de Franceinfo Nicolas Arpagian, expert en cybersécurité et enseignant à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye. « C'est une attaque assez low tech », cette « non-disponibilité » du site Internet « est déjà un message politique », en visant une cible « hautement symbolique » a-t-il poursuivi.
Contacté par l’AFP, Thalès a indiqué que NoName faisait partie de l’un des 80 collectifs de hackeurs prorusses s’en prenant aux institutions de pays soutenant l’Ukraine. La semaine dernière, des attaques semblables ont bloqué les sites d’Aéroports de Paris et ont visé celui de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). Deux attaques qui ont été revendiquées par des pirates d’Anonymous Sudan, un groupe d’hacktivistes travaillant avec des hackeurs pro-russes de Killnet.