Le CHU a isolé son système d’information afin de limiter la propagation de l’attaque. L’établissement indique qu’aucune fuite de donnée n’a été détectée.
A force, on commence à connaître la chanson. Le centre hospitalier de Brest (Finistère) a été la cible d’une cyberattaque, jeudi 9 mars vers 20h30. La direction explique dans un communiqué que « tout lien avec l'extérieur a été impacté ». A comprendre, l’hôpital est isolé.
En réponse à l’incident, le CHU a isolé son système d'information internet pour limiter la propagation de l'attaque. Le site de l’établissement reste accessible. « Les applications du CHU en lien avec l'extérieur sont touchées : prise de rendez-vous, consultation d'imageries médicales, envoi de résultats d'examens aux établissements partenaires ». Les services d’urgence eux, continuent d’être assurés.
Attaques en série
Le CHU ne peut plus non plus proposer la téléexpertise, la téléconsultation ou de rendez-vous. Le système informatique de l’établissement fonctionne actuellement en mode dégradé et une cellule de crise a été activée. Une plainte a également été déposée au commissariat de Brest. « L'analyse du processus d'attaque a montré que des serveurs ont été impactés » indique la direction. Cependant, pour l’heure, l’hôpital n’a détectée aucune fuite ou compromission de donnée.
Face au manque de moyens dans le milieu hospitalier, les établissements de santé trainent la réputation d’être pourvus de systèmes informatiques vulnérables. Il n’en faut pas plus pour encourager les hackeurs à les cibler régulièrement. Ces derniers mois, plusieurs hôpitaux français ont été la cible de cyberattaques comme l'hôpital de Versailles en décembre 2022, le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) en août, ou encore l’hôpital de Cahors pour ne citer qu’eux.