Les secteurs prioritairement ciblés par la Russie sont : l’énergie, la logistique, les installations militaires, les bases de données gouvernementales et les ressources d’information.
La cyberguerre a battu son plein en 2022. Les services de cybersécurité ukrainiens (SSU) ont indiqué avoir neutralisé plus de 4 500 cyberattaques russes l’année passée. Le chef du département cybersécurité du SSU, Ilya Vitiuk, a déclaré dans une interview télévisée retranscrite par l’AFP que : « le pays agresseur lance en moyenne plus de dix cyberattaques par jour. Heureusement, la société ukrainienne n'est même pas au courant de la plupart d'entre elles ». Et d'ajouter : « Nous avons abordé 2022 avec huit ans d'expérience de guerre hybride derrière nous »
Le secteur de l’énergie pour cible
Les nombreuses attaques lancées en janvier et février, peu de temps avant l’invasion russe, ont fait office d’ultime entraînement « avant l’invasion », a souligné Ilya Vitiuk. D’après l’expert, 800 et 1400 cyberattaques ont été enregistrées respectivement en 2020 et 2021. Selon les données du SSU, se sont avant tous les secteurs de l’énergie, les installations militaires les bases de données gouvernementales et les ressources d’informations qui sont ciblés prioritairement.
« Nous surveillons les risques et les menaces en temps réel, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 », a assuré Ilya Vitiuk. « Nous connaissons nommément la plupart des hackeurs des services spéciaux russes qui travaillent contre nous. Après la victoire de l'Ukraine, ils devront comparaître devant un tribunal militaire international. »
La Russie elle aussi visée
Alors que le conflit se poursuit en Ukraine, des entités russes ont également essuyé des cyberattaques. Le 6 décembre 2022, Vnechtorgbank, la deuxième banque russe, a été paralysée par une attaque DDoS (déni de service distribué) de grande envergure qui a entraîné des disfonctionnements de son site web et de ses applications mobiles. Si les attaquants n’ont pas été formellement identifiés, la banque a découvert des requêtes provenant de l'étranger et des adresses IP russes impliquées. L'IT Army of Ukraine du gouvernement ukrainien a été largement soupçonnée.
Mi-mars 2022, se sont les Anonymous qui ont piraté une base de données de Roskomnadzor, le service fédéral russe de supervision des communications, des technologies de l'information et des médias de masse. Résultat : 820 Go de data ont été subtilisés.