L’attaque, survenue samedi soir, n’était pas encore circonscrite ce matin. L’hôpital fonctionne en mode dégradé après l’activation de son plan blanc : des patients ont dû être transférés vers d’autres établissements.
Samedi soir, certains salariés de l’hôpital André-Mignot, au Chesnay-Rocquencourt, se sont retrouvés devant un écran noir et un message les informant que leurs fichiers avaient été volés et chiffrés. L’attaque a touché le centre hospitalier de Versailles - Le Chesnay, dont fait partie André Mignot, un établissements de 700 lits. L’hôpital Richaud, à Versailles, et la maison de Santé Despagne ont également été affectés.
Dans les heures qui ont suivies, les équipes ont coupé les systèmes informatiques du centre hospitalier bien que, dimanche soir, le ministre de la Santé François Braun expliquait que l’attaque n’était « pas encore circonscrite ». Le plan blanc a été activé. « Tout est mis en œuvre » pour maintenir les soins ambulatoires et les consultations, mais le centre hospitalier fonctionne en mode dégradé.
Des patients transférés
Ainsi, le ministre explique que si les « machines » fonctionnent toujours, elles ne sont plus « mises en réseau », obligeant la mobilisation de personnel supplémentaires notamment dans les services de réanimation. « Il faut une personne devant chaque chambre pour surveiller les écrans » indique le ministre. Une partie des opérations a été déprogrammée tandis que six patients ont été transférés vers d’autres hôpitaux.
Une cellule de crise a été ouverte dimanche au centre hospitalier, en lien avec l’ARS d’Île de France et avec l’ANSSI. Le ransomware en question serait connu. L’hôpital a déposé une plainte et le parquet de Paris s’est saisi. L’enquête préliminaire pour tentative d’extorsion, introduction de données, accès et maintien dans un système numérique mis en œuvre par l’Etat et entrave à ce système en bande organisée. A été confié au C3N côté gendarmerie et à la Sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité côté police.