Les systèmes informatiques de la ville de Brunoy dans l’Essonne (91) sont hors service depuis samedi suite à une cyberattaque. Les pirates exigent 5 millions d’euros.
Nouvelle cyberattaque de grande ampleur en Corbeil-Essonnes. Après l’hôpital Sud francilien, visé en août dernier par une cyberattaque qui lui coûtera 7 millions d’euros, c’est la ville de Brunoy qui a été touchée. Les serveurs et les réseaux de la collectivité sont depuis inaccessibles. « Samedi 29 octobre, nous avons remarqué un problème de serveurs et avons pensé à un bug informatique classique. Mais lors du redémarrage, nous avons constaté un black-out complet », a indiqué aux Echos, Camille Guérin, directeur de cabinet du maire de la ville. Depuis, les systèmes ont été mis en sécurité et le réseau verrouillé pour éviter les fuites de données.
Les boîtes mails des agents sont inaccessibles. La ville ne peut pas non plus passer de bons de commande, instruire de permis de construire et délivrer des rendez-vous à des fins administratives. Certains actes, comme les certificats de décès sont désormais rédigés à la main. Les sites internet, réseaux sociaux, et services téléphoniques fonctionnent toujours. Tout comme les services publics (police municipale, crèches etc.), le traitement des demandes de documents officiels et le réseau de vidéosurveillance.
Sans surprise : un ransomware
D’après Le Parisien, les cybercriminels réclament le paiement d’une rançon de cinq millions de dollars. Interrogé par le média, le maire de la petite commune de 26.000 habitants, Bruno Gallier assure qu’« il n'est pas question pour nous de payer la somme astronomique qui nous est demandée ». L’attaque elle, n’a pour l’heure pas encore été revendiquée. Une évaluation des dégâts est en cours. Une plainte a été transférée au Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N).
Les attaques contre les collectivités ne sont pas rares. Le 14 octobre, c’est la ville de Chaville qui avait été touchée. A la mi-octobre, le département de la Seine-maritime ; plus tôt encore, en février, Chalon-sur-Saône. Souvent mal équipées, insuffisamment formées, ces collectivités sont des cibles de choix pour les attaquants.