D’après une étude de l’APEC, les besoins en experts cyber ont doublé en 5 ans. Étonnamment, certaines cibles privilégiées par les attaquants ne sont pas les plus gros pourvoyeurs de postes.
La cybermenace explose, et avec elle les besoins en recrutement de professionnels spécialisés. C’est ce que met en exergue une étude réalisée par l’Association pour l’emploi des cadres (APEC).
L'étude révèle que les besoins des entreprises en recrutement de cadres spécialisés en cybersécurité ont doublé en 5 ans. « Le volume des offres d’emploi cadre exigeant des compétences dans le champ de la cybersécurité a quasiment doublé entre 2017 et 2021, passant de 3 650 à 7 000 offres ». Les premiers recruteurs sont les entreprises du secteur informatique, avec 51% des offres. Viennent ensuite les sociétés d’ingénierie R&D ou encore l’administration publique. Alors que les banques et les assurances figurent parmi les cibles privilégiées des attaquants, elles ne représentent que 4% des pourvoyeurs d’offres.
Des profils difficiles à recruter
Autre anomalie : « les entreprises industrielles émettent peu d’offres « cyber ». Ainsi, les fabricants d’équipements électriques ou électroniques qui conçoivent des solutions embarquées ne sont à l’origine que de 2 % des offres en cybersécurité ». Le constat est le même du côté des industriels de l’aéronautique, de l’automobile, du naval et du ferroviaire. Cette faible proportion d’embauche peut s’expliquer, au moins en partie, par le recours à des prestataires externes.
Concernant les profils recherchés, 46 % sont des spécialistes dans « la conception d’architectures sécurisées, du développement de solutions sécurisées et de l’administration des systèmes d’information ». Viennent ensuite des cadres spécialisées dans la gouvernance, la gestion des risques et de la conformité. Deux profils difficiles à recruter. Ce qui « oblige les entreprises à se tourner vers la chasse pour approcher des cadres déjà en poste. Les partenariats avec les écoles sont aussi de mise pour recruter de futurs diplômés. », note l’étude. Un secteur d'avenir donc.