Kaspersky Labs, China Telecom et China Mobile ont été ajoutés à la liste noire de la Commission fédérale des communications (FCC).
Alors que la guerre en Ukraine bat son plein et que les tensions sont toujours vives entre les États-Unis et la Chine, la FCC américaine a ajouté quelques noms à sa liste noire.
Bloomberg a révélé que l’entreprise de cybersécurité russe Kaspersky Labs et les Chinois China Telecom (Americas) Corp et China Mobile International USA Inc. ont été ajoutés sur ladite liste créée par le Trusted Communications Networks Act. En conséquence de quoi ces sociétés ne peuvent plus acheter des pièces et composants à des entreprises américaine sans autorisation de Washington. Les subventions fédérales ne peuvent plus être mobilisées afin d’acheter leurs services.
La présidente de la FCC Jessica Rosenworcel a déclaré dans un communiqué qu’il s’agissait de « renforcer les réseaux de communication américains contre les menaces à la sécurité nationale ». Washington estime que toutes ces entreprises entretiennent des liens trop étroits avec les gouvernements de leur pays d’origine.
Le cas Kaspersky
Kaspersky Labs devient dès lors la première entreprise russe à rejoindre la liste noire jusqu’ici composée en grande majorité d’entreprises chinoises. Le fournisseur de logiciel de sécurité internet n’a pas manqué de réagir dans un communiqué et s’est dit « déçu » de la décision de la FCC.
Il qualifie cette action de « réponse au climat géopolitique plutôt qu'une évaluation complète de l'intégrité des produits et services de Kaspersky ». L’entreprise a tenu à rassurer ses partenaires « sur la qualité et l'intégrité de ses produits ». Elle se dit aussi prête à collaborer avec les agences gouvernementales américaines afin « de répondre aux préoccupations de la FCC et de toute autre agence de régulation. »
Le divorce lui, couvait depuis longtemps déjà. En 2017, le gouvernement américain a par exemple interdit l'utilisation du logiciel Kaspersky dans les systèmes d'information fédéraux. Des interdictions « inconstitutionnelles, fondées sur des allégations non fondées », dénonce Kaspersky. Plus récemment, China Telecom et China Mobile ont été expulsés de la bourse américaine. A chaque fois, les autorités ont invoqué des risques pour la sécurité nationale.