Grégoire Germain, fondateur et CEO de HarfangLab.
La jeune pousse spécialiste de l'EDR (Endpoint Detection & Response) vient de lever 5 millions d'euros, qui viendront soutenir sa R&D et le développement commercial autour de sa solution de protection des serveurs et des stations de travail.
HarfangLab est partout depuis quelques mois. L’EDR français fait partie des startups sélectionnées en fin d’année dernière dans le cadre du Grand Défi Cyber. Dans la foulée, sa solution reçoit le Visa Securité de l'ANSSI. On retrouve également cette jeune pousse née en 2018 parmi la soixantaine de membres associés du Campus Cyber annoncés plus tôt cette année. Et elle compte parmi ses clients Thales ou encore le ministère des Armées. Bref, HarfangLab, malgré son jeune âge, cartonne.
Y compris auprès des investisseurs. Le fonds français Elaia vient d'annoncer que l'entreprise a bouclé un tour de table à 5 millions d'euros auquel cet investisseur a participé à hauteur de 3,5 millions d'euros. La cybersécurité attire en effet l'argent frais depuis maintenant plus d'un an et HarfangLab, qui a fait le pari d'un EDR n'envoyant pas les données de télémétrie ô combien cruciales qu'il collecte sur un cloud lointain et nébuleux, n'est pas en reste.
Fondée par des anciens de la Marine et de l'ANSSI, HarfangLab a dernièrement recruté des analystes et des chercheurs de l'agence dirigée par Guillaume Poupard. Et prévoit encore de recruter une douzaine de salariés.
Une chouette levée
Ces fonds serviront ainsi à accélérer le développement commercial et marketing de son EDR, ainsi que sa R&D notamment dans son moteur d'intelligence artificielle. « Avec le financement d'Elaia, le financement public du Grand Défi et les réserves mises à notre disposition, nous sommes confiants dans le développement de notre logiciel et de nos capacités de détection/réaction » souligne Grégoire Germain, PDG et fondateur de HarfangLab.
Du côté d'Elaia, Armelle de Tinguy, directrice des investissements explique que « HarfangLab arrive sur le marché avec un timing parfait, alors que nous assistons à une augmentation massive des menaces, en particulier des ransomwares, que les outils traditionnels ne sont plus en mesure de contenir. L'équipe s'attaque à un problème critique avec un EDR léger, indépendant du cloud et ouvert ».