La plateforme russe d'échanges de cryptomonnaies a vu les cours des différentes devises s'envoler à la veille de Noël. Mais ce n'est pas la volatilité du Bitcoin ou de l'Ether qui est en cause ici : LiveCoin a été piraté et les criminels semblent aujourd'hui avoir le contrôle du site et de l'ensemble du SI de la plateforme.
Le Bitcoin s'envole en cette fin d'année, c'est un fait : il se rapproche des 30 000 dollars et semble insensible aux difficultés de son petit camarade Ripple, aux prises avec les autorités financières américaines. Le cours du BTC a même atteint des sommets sur la plateforme russe LiveCoin, tournant autour des 500 000 dollars avec un pic à 1,4 million de dollars. L'Ether a suivi, atteignant les 15000 dollars ! Une aubaine ? Non, une vaste arnaque et une manipulation des cours. Qui n 'est pas le fait de la plateforme d'échanges, à en croire un message publié sur son site.
LiveCoin rapportait dans un premier temps être touché par un "problème technique" avant de demander à ses utilisateurs de cesser d'utiliser ses services, de ne plus faire de dépôts ni de transactions... la plateforme affirme en effet subir une attaque "sans doute planifiée depuis des mois". Ce sont donc les attaquants qui ont manipulé le cours, en profitant pour sortir au bas mot 106 bitcoins. A en croire le message, LiveCoin a "perdu le contrôle de l'ensemble de ses serveurs, backend et noeuds" ainsi que de ses canaux d'informations.
Une arnaque ?
Depuis, un nouveau message est apparu sur le site :
Un message apparemment laissé par les hackers, qui s'attendent vraisemblablement à ce que LiveCoin s'acquitte d'une rançon. Pour l'heure, tous les fonds déposés sur la plateforme sont bloqués, pour ne pas dire inaccessibles. Or, pour certains utilisateurs, l'affaire sent l'entourloupe. Déjà, la veille de l'attaque, l'API de la plateforme renvoyait à une erreur tandis que plusieurs utilisateurs rencontraient des difficultés à retirer leurs fonds de LiveCoin. La plateforme se voit ainsi accusée d'exit scam. En d'autres termes, ses utilisateurs craignent que les administrateurs ne disparaissent dans la nature avec leur argent.