L'Autorité de la concurrence et des marchés du Royaume-Uni (CMA) interdit à Microsoft et Activision Blizzard de « prendre une participation » l'un dans l'autre.
La CMA en rajoute une couche. Microsoft, Activision Blizzard et leurs filiales devront obtenir son « consentement écrit préalable » s'ils souhaitent procéder à des acquisitions de parts entre eux.
Ces nouvelles restrictions établies dans une ordonnance provisoire interviennent après que la CMA se soit opposée, fin avril, à l’accord de rachat à 69 milliards de dollars d’Activision Blizzard par Microsoft. Le gendarmes de la concurrence a dit craindre que l’opération nuise à l’innovation et ne renforce la position déjà dominante de la firme de Redmond sur le marché du cloud gaming.
Les Etats-Unis et l’Union européenne doivent encore décider
Charge à Microsoft et Activision de s'assurer que leurs filiales sont en conformité avec la présente Ordonnance. « Si Microsoft ou Activision a des raisons de soupçonner que cette exigence pourrait avoir été violée, ils doivent en aviser immédiatement la CMA. », prévient l’autorité.
Annoncé en janvier 2022, le rachat d'Activision Blizzard est la plus grosse opération jamais réalisée dans l’univers du JV. Ce qui n’a évidemment pas manqué d’attirer l’attention des régulateurs qui, pour beaucoup, ne débordent pas d'enthousiasme. Et alors que l’autorité américaine de la concurrence (FTC) a lancé en décembre des poursuites afin de bloquer l’opération et que la Commission européenne étudie toujours l’accord, l’issue de l’affaire semble de plus en plus incertaine.
Au Royaume-Uni, Microsoft ne compte pas abandonner. « Nous restons fermement attachés à cet accord et sommes impatients de présenter notre cas au Tribunal d'appel de la concurrence. », a déclaré un porte-parole à BBC News.