Ces fonds doivent permettre à la startup alsacienne de doubler ses effectifs et d'ajouter de nouvelles fonctionnalités à sa plateforme PaaS souveraine.
Le Strasbourgeois Scalingo a annoncé avoir bouclé un tour de table de 3,5 millions d’euros mené par Side Angels, la communauté CAJUBA et NEO Founders, aux côtés de BPI France, la Caisse d’Epargne, BNP Paribas et d'autres partenaires technologiques restés anonymes.
Bientôt SecNumCloud 3.2
L’entreprise opère une plateforme d’hébergement PaaS censée éliminer les complexités liées au déploiement et à la gestion d’une infrastructure tout en assurant la protection des données et la gestion de la conformité aux régulations européennes. « Nous opérons exclusivement à partir de datacenters 3DS Outscale qualifiés SecNumCloud 3.2, basés en France, et assurons une sécurité et une conformité robustes avec nos propres certifications ISO 27001 et HDS », détaille un communiqué.
Avec ce tour de table, l’entreprise ambitionne de devenir la première plateforme cloud souveraine et facile d’utilisation pour les développeurs en Europe. Elle travaille d’ailleurs à l'obtention de la qualification SecNumCloud 3.2 pour l'ensemble de son PaaS. Avec ces nouveaux fonds, l’entreprise entend développer de nouvelles fonctionnalités comme un système de gestion des identités et des accès ainsi que des capacités de gestion de données en masse pour assumer les charges de travail liées à l’intelligence artificielle. En parallèle, Scalingo entend pousser son développement en Europe et prévoit de doubler ses effectifs d’ici 2026 pour atteindre 70 employés.
Challenger des géants américains
Pour défendre son offre, Scalingo vante ses capacités de mise en conformité et de sécurisation des données, voyant dans les options d’infrastructure de clouds américaines, des plateformes « robustes » certes, mais « souvent complexes » et « pas toujours conformes aux normes européennes de protection des données en constante évolution ». La jeune pousse tricolore pointe du doigt, au passage, que « leurs offres agressives de démarrage peuvent également entraîner le risque de “lock-in” et de non-conformité futurs. » Tout n’est pourtant pas à jeter de l'autre côté de l'Atlantique, puisque Scalingo revendique ouvertement s’être inspirée de la solution américaine Heroku.