EA Sports a annoncé, mercredi 28 février, le licenciement de 5% de ses effectifs, deux jours après que Sony a supprimé 8% des postes dans sa division PlayStation. Depuis janvier 2024, ce sont 7 000 emplois qui ont été supprimés dans le secteur.
C’est une partie en mode hardcore qui se joue dans le secteur du jeu vidéo. L’éditeur américain Electronic Arts (EA) a annoncé licencier 5% de ses effectifs, ce qui correspond à environ 670 postes sur les 13 400 que compte l’entreprise. C’est la seconde restructuration en moins d’un an pour EA, qui avait déjà poussés vers la sortie 775 employés en mars dernier.
Dans un courrier envoyé aux équipes de l’entreprise, le directeur général d’EA, Andrew Wilson, a justifié la décision par l’abandon de certains jeux et la volonté de « nous éloigner du développement de futures licences dont nous ne pensons pas qu’elles réussiront dans notre secteur en évolution ». EA souhaite se recentrer sur ses licences et les jeux de sports.
Restructuration en pagaille
Cette nouvelle vague de licenciements intervient dans un contexte difficile dans l’univers du jeu vidéo, où restructuration et rationalisation semblent être les maîtres-mots. Mardi, c’est Jim Ryan, président & CEO de Sony Interactive Entertainment, aux manettes de la branche PlayStation, qui a annoncé se séparer d’environ 900 salariés, soit 8% des effectifs. Sont concernés des salariés de studios mondialement connus tels qu’Insomniac Games (Spider-Man), Naughty Dog (The Last of Us) basés aux États-Unis, Guerilla (Horizon), ainsi que les équipes technologiques, créatives et d'assistance en Europe et au Royaume-Uni. « Le studio londonien des PlayStation Studios fermera entièrement ses portes », a également précisé Jim Ryan. Et d’ajouter : « nous avons examiné nos studios et notre portefeuille, évaluant des projets à différents stades de développement, et avons décidé que certains de ces projets n'iront pas de l'avant. »
En janvier, c’est Microsoft (Xbox) qui avait annoncé 1 900 départs peu de temps après avoir (enfin) bouclé le rachat d’Activision Blizzard King. La firme et avait invoqué « des domaines de chevauchement (avec Activision NDLR)» pour justifier la décision. Plus globalement, en additionnant tous les licenciements dans le secteur du jeu vidéo depuis janvier (Playtika, Riot Games, Electronic Arts…), ce sont 7 000 postes qui ont été supprimés, contre 9 000 sur toute l'année 2023, d'après une estimation du site VGC.