Endetté à hauteur de 27,5 milliards d’euros, le géant espagnol des télécommunications a annoncé la suppression de 5100 emplois en Espagne d’ici 2026.
Le plan d’économie de Telefónica va causer des dégâts. Annoncées lors d’une réunion entre la direction et les syndicats, les suppressions de postes vont impacter toutes les activités de l’entreprise. Et pas qu’un peu, puisqu’un tiers des effectifs espagnols de l’entreprise vont être mis à la porte, soit 5100 employés sur les 16 500 salariés que compte Telefónica dans le pays. À l’échelle mondiale, la société emploie 100 000 personnes.
Si la direction s’est refusée à confirmer le nombre de salariés concernés, le syndicat UGT a indiqué que le plan social concernait les collaborateurs nés avant 1968 et ayant au moins 15 ans d’ancienneté. Le nombre de licenciements pourrait être moindre si des possibilités de reclassements au sein de l’entreprise sont proposées.
En l’espace de quelques années, l’opérateur a supprimé des dizaines de milliers de postes. Contactée par l’AFP, la direction de Telefónica a jugé cette décision nécessaire pour adapter ses différentes branches « au processus de transformation (...) requis par la nouvelle ère numérique ».
Une dette qui diminue mais…
Le géant de la téléphonie mondiale est par ailleurs confronté à une lourde dette, comme beaucoup de ses concurrents, et inquiète quant à sa solvabilité. En France, Altice, maison mère de SFR, doit aussi faire face à une lourde dette.
Et comme Altice, l’entreprise espagnole a effectué plusieurs cessions d’actifs pour réduire sa dette qui culmine à 27,5 milliards d’euros. Elle a par exemple cédé les tours de télécommunications de sa filiale Telxius pour 7,7 milliards d’euros et a proposé plusieurs plans de départs volontaires en 2015, 2019 et 2021 notamment. L’entreprise cherche également depuis plusieurs années à se recentrer sur ses marchés principaux, à savoir l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Brésil. Résultat ? La dette diminue, puisqu'elle était de 50 milliards d’euros en 2016. Mais dans le même temps, l’entreprise a également vu sa capitalisation boursière chuter en flèche.